Enquête pour sévices au refuge de Toulouse : l'association nie tout mauvais traitement et dénonce "une campagne de dénigrement"
La vice-présidente de l’Association Toulousaine de Protection des animaux (ATPA) dément les accusations récemment portées par d'anciens bénévoles. L'enquête est toujours en cours.
"Des accusations calomnieuses" "colportées sur les réseaux sociaux (...) par quelques individus aussi inconséquents que malveillants" : l’Association Toulousaine de Protection des animaux (ATPA) nie tous mauvais traitements et euthanasies injustifiées.
La direction sort du silence
Silencieuse jusque-là, la vice-présidente de l'ATPA Anne-Marie Aubert "s'inscrit en faux" dans un communiqué rédigé par son avocat Me Pierre Dunac. Elle y fustige des lanceurs d'alerte "exclus de l’association en raison de leurs comportements irrespectueux des règles" ; "ces personnes au militantisme exacerbé ont cru devoir, à la suite de leur éviction, ourdir une campagne de dénigrement" riposte-t-elle. Face aux accusations d'euthanasie non conforme, elle rappelle que "les actes de médecine ne sont pratiqués que par des vétérinaires dont le jugement est exclusif des considérations partisanes." Une ancienne bénévole avait jeté le trouble en faisant part de soupçons de conflit d'intérêts, "la fille du président est la vétérinaire sanitaire de l'établissement" racontait-elle.
A lire aussi : Soupçons de maltraitance animale dans un refuge toulousain : "nous n'avons rien à voir avec eux" rectifie la SPA
Le refuge a été fermé au public à l'automne et à l'hiver dernier, après que plusieurs chiens ont contracté la maladie de Carré ; "depuis le 21 septembre, une trentaine de chats et de chiens ont été euthanasiés, dont à peine cinq à cause de la maladie" affirmait cette ancienne bénévole.
Des élus LFI demandent des comptes à la mairie
"La Mairie de Toulouse était-elle informée des nombreux signalements (...) et des méthodes employées pour euthanasier les animaux" demandent quatre élus de La France Insoumise 31. Les députés Anne Stambach-Terrenoir, François Piquemal, Hadrien Clouet et la conseillère municipale Agathe Roby y allaient ce vendredi de leur déclaration, qui ne manquait pas de mordant.
A lire aussi : Sévices sur animaux : une plainte déposée contre le refuge de Toulouse
"Il ne faut pas mélanger politique et maltraitance animale" rétorquait Françoise Ampoulange conseillère municipale déléguée à l'animal en ville. L'élue toulousaine restait très prudente quant aux éventuelles responsabilités au sein de l'ATPA ; "j'ai appris ces événements par la presse, n'ayant eu aucun signalement auparavant" tout en rappelant que "l'inspection de la direction de la protection des populations n'avait rien relevé d'anormal une semaine auparavant". Pour autant "la confiance est émoussée" concédait Françoise Ampoulange qui entend visiter bénévoles et salariés du refuge de l'ATPA la semaine prochaine, elle précisait être "très attentive aux suites de l'enquête". Laquelle, selon nos informations, n'a pas encore abouti.
J'ai déjà un compte
Je me connecteVous souhaitez suivre ce fil de discussion ?
Suivre ce filSouhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?