Toulouse : clap de fin pour les 174 salariés du site de vente en ligne de matériel de bricolage BricoPrivé, leur licenciement par Les Mousquetaires est effectif

  • Lors d’une manifestation des salariés de BricoPrivé à Toulouse.
    Lors d’une manifestation des salariés de BricoPrivé à Toulouse. DDM - FREDERIC CHARMEUX
Publié le , mis à jour

l'essentiel C’est la fin d’une longue bataille sociale pour les 174 salariés du site de vente en ligne de matériel de bricolage BricoPrivé à Toulouse. Ils seront tous licenciés économiques avant le début de l’été, par l’actionnaire majoritaire, le groupe Les Mousquetaires.

Après plusieurs semaines de discussions infructueuses et tendues entre le groupe Les Mousquetaires et les 174 salariés du site de vente en ligne de matériel de bricolage BricoPrivé à Toulouse, un accord a été conclu concernant les modalités de reclassement. Mais il y aura bien 174 licenciements économiques avant le début de l’été.

Pour rappel, le groupe Les Mousquetaires (Intermarché, Bricomarché, Brico Cash, Rapide Pare-Brise, American Car Wash…), actionnaire majoritaire de BricoPrivé depuis le rachat de l’entreprise toulousaine en 2020, a justifié cette décision par la baisse continue du chiffre d’affaires et des résultats d’exploitation en berne.

"Tourner dignement la page…"

"Bien évidemment, nous aurions préféré qu’aucun licenciement économique ne soit prononcé, mais nous sommes au moins fiers d’avoir pu obtenir des avancées significatives dans le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) pour que les salariés puissent envisager de tourner dignement la page de BricoPrivé", explique la déléguée du personnel FO et représentante du CSE de BricoPrivé Karoline Vitrant. Selon cette dernière, les salariés du site installé avenue Bréguet ont pu négocier un délai supplémentaire auprès de leur direction dans le cadre d’une période de reclassement.

Les négociations sur le congé de reclassement

"Nous avons réussi, poursuit Karoline Vitrant, à obtenir un congé de reclassement allant de 8 à 14 mois contre 6 à 10 mois, ce qui avait été proposé au départ par la direction des Mousquetaires. Notre direction a fini par comprendre que notre détermination était totale et qu’elle devait consentir des efforts significatifs pour ses salariés si elle souhaitait que les négociations aboutissent."

Au reste, les 174 salariés n’ont pas été informés d’une date de fermeture du site toulousain. Ce sera vraisemblablement avant le début de l’été. Selon la représentante du CSE, le nombre de salariés concernés par le congé reclassement n’a pas été communiqué par la direction, "c’est en cours d’homologation".

La piste d’un repreneur qui a avorté

La piste d’un éventuel repreneur de la société toulousaine a, un temps, été envisagée par la direction des Mousquetaires. Le nom de la société d’investissement toulousaine BJ Invest, fondée par Benjamin Jayet, avait circulé. BJ Invest est spécialisée dans le private equity, investissant dans le capital de sociétés non cotées à différents stades de leur développement. L’offre de reprise de BJ Invest incluait le maintien des 174 contrats de travail des salariés.

"Nous avons atteint notre but…"

Sauf que de nombreuses interrogations sur la solidité économique de cette offre et des doutes persistaient parmi les représentants des salariés quant aux antécédents du repreneur. "Aucun repreneur sérieux n’a présenté une offre de reprise digne d’intérêt", confie Karoline Vitrant. Au final, les représentants du personnel se disent plutôt « satisfaits » de l’issue des négociations : "Nous avons lutté et nous avons réussi à atteindre notre but, à savoir servir et protéger au mieux les intérêts de nos 174 collègues qui vont perdre leur emploi en ce début d’été".

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Les commentaires (7)
frade2b Il y a 13 jours Le 18/05/2024 à 17:29

Bienvenue dans le club des licenciement économique, nous 280 salariés , en 1 mois !
Transport HD. Merci à Dimotrans l' actionnaire du groupe à 100%.
Aucun reclassement...

Nogaragon3615 Il y a 14 jours Le 17/05/2024 à 17:42

Je ne connaissais pas ce site, c'est pour ça qu'il baisse le rideau ...

BastienD13 Il y a 14 jours Le 17/05/2024 à 16:49

On voit que quand ce n'est pas la CGT qui est aux commandes, les salariés sont bien mieux défendus

Soleil_bolivarien Il y a 14 jours Le 17/05/2024 à 22:48

T'es un marrant toi. Tu dénonces à longueur de messages ce que tu appelles "les privilèges" gagnés dans les entreprises, et là, on a la minimum syndical dans un PSE et tu appelles ça une victoire.
Rigolo, va.

Django3131 Il y a 13 jours Le 18/05/2024 à 16:44

" mieux defendus ", la bonne blague, ils ne prennent même pas un peu de fric en partant, juste un pse, qui ne sert a rien sinon engraisser les AFPA et autres.