TEMOIGNAGE. JO de Paris 2024 : "Il neigeait, c’était féerique !" Jean Dupin, porteur de la flamme olympique en 1992 à Toulouse, se souvient

Publié le , mis à jour

l'essentiel Chargé de guider cinq adolescents lors de leur relais de la flamme olympique entre Tournefeuille et Toulouse, Jean Dupin, se remémore cette nuit féerique du 22 janvier 2022 en prélude des JO d’Albertville.

Jean Dupin conserve sa tenue d’escorteur de la flamme olympique d’Albertville comme une relique. En touchant le tissu, les souvenirs de ce fameux hiver 1992 remontent à la surface. "J’avais été chargé par le directeur de la Poste (*) d’épauler les cinq ados qui allaient la porter entre Tournefeuille et l’entrée de Toulouse le 22 janvier 1992. Durant deux mois, on s’est entraînés chaque semaine pour être prêts le jour J. C’était très joyeux mais les jeunes s’appliquaient beaucoup. On répétait consciencieusement nos gammes. La hantise, bien sûr, c’était de la faire tomber", se remémore cet ancien athlète amateur de bon niveau (2 min 44 au 1000 mètres).

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Son rôle était de régler le passage de relais mais également de courir au côté des relayeurs durant tout le périple. "La pression est montée à mesure que se rapprochait l’événement. Mais lorsque le cortège s’est élancé, nous ressentions tous un sentiment d’allégresse indescriptible."

Le Capitole en fusion

Dès les premières foulées, il comprend qu’il vit un épisode qui restera gravé dans l’histoire. "Il faisait nuit. Il neigeait, c’était féerique. J’avais retrouvé mes jambes de vingt ans. Je volais. J’ai tout de suite compris que je ne participais pas à une fête banale mais à quelque chose de grandiose. Un moment, symbole de paix et de fraternité entre les peuples", dit-il le regard ému. Sous les vivats de la foule, les jeunes gens assurent parfaitement leur mission sous le regard complice de leur mentor qui court à leurs côtés.

À 88 ans, l’ancien postier a enfilé avec un plaisir non dissimulé sa combinaison de relayeur de la flamme de JO d’hiver d’Albertville.
À 88 ans, l’ancien postier a enfilé avec un plaisir non dissimulé sa combinaison de relayeur de la flamme de JO d’hiver d’Albertville. DDM Nathalie Saint-Affre

"À chaque coin de rue, il y avait une foule incroyable. J’avais l’impression de participer à une grande étape du Tour de France mais sans les zigotos qui s’agitent derrière les coureurs", s’esclaffe l’octogénaire. Le parcours est millimétré. Le tempo est assuré par un véhicule à l’avant du cortège. La voiture-balai récupère le relayeur une fois qu’il a terminé un kilomètre. "Normalement, notre périple aurait dû s’arrêter à l’entrée de la Ville rose mais lorsque le convoi est arrivé à proximité du Pont Neuf, les organisateurs nous ont dit que nous pouvions rejoindre les coureurs en tête de cortège. Si bien que nous avons pu pénétrer sur la place du Capitole, noire de monde. Cela reste pour moi l’instant le plus exceptionnel de la soirée. Il y avait la même ferveur que lorsque le Stade Toulousain remporte le Brennus."

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Le décor est magique. Des pics en plastique sont dressés sur la place et l’un des porteurs de la flamme allume une grande vasque surélevée, symbole de l’époque antique. Le tout est retransmis en direct au journal de 20 heures. Plus tard dans la soirée, dans les locaux de La Dépêche du Midi, le flambeau est présenté à Evelyne-Jean Baylet, directrice générale du quotidien depuis le décès accidentel de son époux. "Dans la voiture du retour, notre patron a été dithyrambique sur cette dame. Il a loué son charisme et sa grande intelligence", confie Jean Dupin.

L’ancien postier ne sera pas de la partie lorsqu’Antoine Dupont allumera le chaudron ce vendredi au Capitole. "La foule ce n’est plus vraiment pour moi mais j’irai sur le parcours de la flamme pour raviver ces merveilleux souvenirs", promet le Toulousain.

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