Ligne POLT : freins défaillants, souci moteur et retards qui s’accumulent pour les futurs trains… le coup de colère du Département du Lot

Le constructeur espagnol CAF a annoncé vendredi 26 avril que la livraison des nouvelles rames Oxygène destinées à remplacer les trains Corail actuels (qui ont pour certains plus de 40 ans) sur les lignes Paris-Orleans- Limoges-Toulouse et Paris-Clermont-Ferrand va prendre une nouvelle fois du retard. Alors que cette commande de matériel nouveau, datant de 2018, était censée être opérationnelle en 2022, désormais le calendrier annoncé parle de fin 2026, début 2027.

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"C​​​​​ela démontre la faillite industrielle de la SNCF"

Pour Serge Rigal, président du Département du Lot : "Cette annonce est une marque de mépris de plus, une de trop ! Un quinquennat de retard pour fabriquer des trains, cela démontre la faillite industrielle de la SNCF, incapable de penser le long terme. Nous sommes traités comme des citoyens de seconde classe alors que la Polt concerne 5 millions de Français, l’équivalent d’un pays comme le Danemark ou la Finlande…"

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"Ras-le-Polt !"

"Pourtant quand on veut, on peut : Notre-Dame a bien été rebâtie en 5 ans, et je ne parle même pas des infrastructures des Jeux olympiques ! Sans plus attendre, nous exigeons a minima que la SNCF fournisse d’ici la fin d’année des nouvelles locomotives pour remplacer celles qui tombent régulièrement en panne sur les trains Corail. C’est le minimum qu’elle puisse faire pour les usagers du service public ferroviaire et les territoires ruraux qui n’en peuvent plus de tant de mépris à leur égard. Ras-le-Polt !", s’exclame Serge Rigal.

En séance, il interpelle la préfète du Lot

Lundi, le président du conseil départemental du Lot, a également interpellé la préfète présente en séance. « J’aimerais que sur les trains l’État se prononce de la même manière et avec la même exigence que pour la reconstruction de la cathédrale. Freins défaillants, souci moteur, et de nouveaux retards sans cesse. Je suis inquiet face à autant de défauts et de lacune sur la construction des trains. Que c’est dommage qu’on n’ait pas retenu notre constructeur national, il aurait été capable de faire des moteurs qui fonctionnent et des freins conformes et de les livrer à temps », a-t-il dénoncé, exaspéré.
Et de poursuivre : « Le premier développement économique de notre région c’est d’avoir des trains qui desservent Paris et Toulouse, régulièrement et sans faille, et en étant à l’heure. Là on prend du retard sur notre économie territoriale et touristique qui est impacté par la situation. J’ai une colère très forte contre la SNCF avec à sa tête des gens qui ne sont pas capables de répondre aux besoins de la ruralité ».