Il aurait tué son beau-frère en lui roulant dessus à plusieurs reprises : un Ariégeois de 31 ans jugé pour assassinat

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  • À l’époque des faits, Patrick J. était décrit comme "un homme sans histoire", inconnu des forces de l’ordre.
    À l’époque des faits, Patrick J. était décrit comme "un homme sans histoire", inconnu des forces de l’ordre. Archives DDM - Picasa
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M. D. et So. M.

l'essentiel Ce mercredi 15 mai 2024, s’ouvre, devant la cour d’assises de l’Ariège, le procès de Patrick J., Ariégeois de 31 ans, accusé d’avoir assassiné son beau-frère, en avril 2020, en lui roulant dessus à plusieurs reprises.

Les faits remontent au lundi 13 avril 2020. En plein pendant la période du premier confinement, aux alentours de 17 h 45, au niveau du 13 avenue du Docteur-Bernadac à Lavelanet, un individu a été percuté par un véhicule alors qu’il traversait la voie. Âgé d’environ 25 ans, le jeune homme d’origine roumaine a perdu la vie. Quelques heures après le drame, le chauffeur du véhicule impliqué, soupçonné d’avoir roulé sur la victime à plusieurs reprises, s’est rendu de lui-même à la gendarmerie de la commune.

À l’époque des faits, Patrick J. – qui sera jugé à partir de ce mercredi 15 mai et pendant trois jours pour assassinat devant la cour d’assises de l’Ariège – était décrit comme "un homme sans histoire" et était inconnu des forces de l’ordre. Devant les gendarmes, il avouera cependant avoir écrasé son beau-frère. D’après nos informations, le Lavelanétien se questionnait depuis des mois sur l’existence d’une relation entre sa compagne et son beau-frère. Des soupçons d’autant plus douloureux que les deux hommes étaient tous les deux en couple avec deux sœurs et que la conjointe de l’accusé venait juste de donner naissance, huit mois auparavant, à leur enfant.

Meurtre ou assassinat ?

Privé de son emploi par la crise sanitaire, Patrick J. a alors eu toute la latitude de donner libre cours à sa jalousie. Si la préméditation a été retenue à l’issue de l’enquête par le magistrat instructeur, c’est aux six jurés tirés au sort et aux trois 3 magistrats professionnels qui siégeront, à partir de ce mercredi, de juger si l’accusé avait ou non préparé son crime. Patrick a-t-il guetté sa victime, ce triste soir du 13 avril devant le bureau de tabac, situé tout près de chez lui, où son beau-frère avait ses habitudes ? Ou Patrick passait-il par hasard quand il a vu celui qu’il considérait comme son rival sortir du commerce et traverser la rue ?

Le rapport d’enquête des gendarmes de la brigade de recherche de Foix et l’audition de différents témoins à la barre devraient permettre à la cour d’assises de se forger une intime conviction. L’enjeu est important du côté de la défense. Au cours de l’instruction, les avocats toulousains de l’accusé nous avaient confié leur espoir que cette qualification soit "abandonnée". Rappelons, qu’en France, un meurtre est passible de 30 ans de prison, tandis qu’un assassinat est passible de la réclusion criminelle à perpétuité.

Le procès débute, ce mercredi, dès 9 heures dans la salle Phoebus du tribunal de Foix. Le verdict est, lui, attendu vendredi, en fin de journée.

"Mes clients se posent beaucoup de questions"

À la veille du début du procès, Me Etienne Durand-Raucher, avocat inscrit au barreau de Toulouse et conseil des parents de la victime, affirme : "Mes clients se posent beaucoup de questions. Ils ne comprennent pas comment on peut en arriver à un tel crime pour une histoire de tromperie."

D’origine roumaine et résident en Espagne, le couple est en colère contre l’accusé, l’homme qui leur a "arraché leur fils". De plus, étants étrangers, "il leur est très compliqué de comprendre les procédures françaises". Me Durand-Raucher assure néanmoins qu’"ils n’ont pas d’attente particulière concernant ce procès. Ils attendent seulement que la justice apporte des réponses à leurs questions".

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