Ibos. Eths de la permèra Hesteyade, ceux de la première Hesteyade
Recette pour faire une bonne Hesteyade
Dans tout le département et ses abords, des chanteurs et des conteurs se préparent pour la 45e Hesteyade qui se déroule ce dimanche à Ibos. Mais il est un groupe très particulier qui peaufine sa participation. Les Plantagulhes, eths de la permèra.
Les Iboscéens pionniers de la Hesteyade qui ont chanté ensemble en avril 1978. Ils étaient 22. Robert Cadéac, Eugène Cazenave, Jean Dutrouilh, Monique Dutrouilh, José Latre, Nadine Mouret, Jean-Jacques Parrou, Maryse Pouyaban, Jean Viron, Pierrette Espouey, Sylvette Pagès, Lucien Aguillon, Claudette Cadéac, Georges Cerdeira, André Motte, Marinette Motte, Jean Mouret, Denis Pécassou, Georges Trucat, Juliette Trucat, Yvonne Trucat, Isidore Vigno. Même si onze d’entre eux ne sont plus de ce monde, huit de ceux qui restent se sont réunis la semaine dernière pour une série de répétitions pour accorder leurs voix pour chanter ensemble "Sous le beau ciel des Pyrénées", cette chanson interprétée il y a 45 ans, il y a 16 800 jours, 2 400 semaines.
C’est Gilbert Miqueu qui a eu cette idée de les réunir. Au départ, ce devait être pour la 50e édition, mais tous ont eu envie de ne pas attendre pour profiter de ces retrouvailles. La répétition n’a pas commencé de suite. Ils ont d’abord passé un long moment à échanger des photos, entre bonheur, tristesse et nostalgie, heureux tout de même de se remémorer cette époque.
L’hymne de Denis Pécassou
La création des Plantagulhes en 1975 après une fête de la Saint-Laurent, leur participation au festival de Siros en 1976, l’envie de reproduire cette fête à Ibos, la naissance de la Hesteyade en avril 1978, avec le soutien indéfectible, déjà, de La Nouvelle République des Pyrénées et du Conseil général.
Dimanche, ils seront ensemble sur "l’empount" sous le grand chapiteau. Ils chanteront "Sous le beau ciel des Pyrénées" avec les paroles de 1978, personnalisées pour Ibos par Denis Pécassou :
"Sur un village de Bigorre, le bleu du ciel se fait plus doux, la montagne s’endort au loin, c’est le moment, amis, de se croire heureux et quand le soir tombe sur la plaine, Ibos trouve sa paix, avec l’angélus de la campagne passe un air d’éternité..."
G.V.
DIMENGE 28 D’ABRIU DE 2024 - DIMANCHE 28 AVRIL 2024
10h : MISSA EN GASCON Collégiale avec Eths claris de Bigòrra
11h30 : AUBADA E APERITIU Halle avec Les enfants de Luchon
14h30 : VRESPADA DE HESTEJADA - Après-midi de la Hesteyade
Prat d’Ibos (chapiteau) – Entrada 10€ - Cants et condes
21h : SOPAR DE BARALHA - Repas de clôture centre P. Comet
45e Hesteyade de Bigorre
Il faut aller chercher une marmite, une grande, déjà utilisée
Il y en a une, chez Prat, bien rangée
Une qui a servi et ou il reste un peu de graisse
Un peu, un peu oui ! mais assez, plutôt un tas
Allumer le feu et surtout ne pas le laisser mourir
Ne pas traîner les pieds et s’endormir
Abaisser les montagnes sans tomber, bomber
De toutes parts, sans rien oublier
Répondre présent et ne pas arriver quand tout est terminé
Courir à fond quand sonne le rassemblement
Le jour J il faut faire manger, en premier les enfants
Ils ont très envie de chanter tout autant que les jeunes gens
Accueillir tout le monde après la messe et l’aubade
Et ne pas piquer un roupillon quand arrive l’après-midi
Tenir la buvette, monter sur la scène au bon moment
Un coup de main ici, un coup d’œil, pallier le moindre souci
Une fois que tout cela est terminé, il faut casser la croûte
Boire un coup, deux ou trois, se désaltérer et trinquer
Chanter encore et encore jusqu’à que la nuit tombe
Déguster la bonne recette et chanter son bienfait.
Il s’en va temps de rétablir la vérité sur les légendes, histoires à rire, petites blagues qui n’ont ni queue ni tête, plaisanteries sur le village d’Ibos et ses habitants.
Nous avons tout entendu, sans rien dire, tout, dans un silence monacal (los pepis, l’aso e lo cardon, los plantagulhes, lo putz…) Mais maintenant, il faut parler franc, vous avez passé le rubicond.
Nous ne sommes pas rancuniers mais comme tout Gascon qui se respecte, je vais vous raconter la vérité, ce qui s’est passé une nuit à Ibos.
C’était il y a longtemps, une nuit couverte d’une petite brume
Un corbeau se pencha pendant que nous prenions le sommeil
Et donna un don à ceux d’Ibos, d’un coup d’aile, furtivement
Comme des petites plumes, il jeta à la volée une potion magique, légèrement.
Au matin, ceux d’Ibos, quand ils voulurent parler, ils chantaient joyeusement
Les petits, les jeunes, les vieux dans le village, tous mettaient de l’ambiance
Et depuis, tous chantent, chantent comme le pinson
Alto, ténor, soprano basse mezzo et baryton.
Cela est la seule et unique vérité, la vérité vraie
Vérité d’évangile et celle-là n’est pas mensongère
Parce que à Ibos, nous manions le si bémol comme le fa dièse
C’est naturel, c’est inscrit dans notre genèse.
A Ibos, la coiffeuse, sur la place, coupe les cheveux en chantant
A la poste, la préposée colle les timbres en chantant
De la pointe de l’aube, du Buala à la Bianave
Au crépuscule, nous chantons chez Casenave.
A Ibos, les petits naissent en chantonnant
Les femmes donnent naissance en dansant
Les tout-petits tètent la chanson dans le ventre de la maman
Les premiers mots qu’ils disent c’est la la la la…
A Ibos, les enfants chantent à tue-tête quand ils vont à l’école
Ils se donnent la main dans une joyeuse farandole
Le dimanche, à la messe le curé, de bon matin
Ne peut pas s’arrêter de chanter, il y perd son latin.
A Ibos, Denis, chante oui oui ! notre maire Oui oui !!
Je l’ai entendu l’autre jour et encore hier
Il chante avant et après le conseil municipal, souvent
Quelques mauvaises langues disent qu’il chante pendant.
A Ibos, Gilbert, court la montagne, la campagne et la plaine
En chantant sur son vélo, bien loin de sa terre natale
Il pédale à fond et chantonne sans perdre haleine
Sous le soleil, la neige, le vent sans jamais perdre son chemin.
A Ibos, descend d’Argelès ou de Lourdes le grand timonier Matthieu
Chaque fin de semaine, pour faire chanter le village, toujours fidèle
Il traque la fausse note avec sa légendaire perfection
Musicien dans l’âme, il cherche et trouve la plus belle création.
A Ibos, nous avons Robert, qui, sur le journal a tant écrit
Précurseur, comme Jean, celui de chez Salles, toujours le bien venu
Ils ont tous les deux ouvert la voie et donnent l’envie, animés et déterminés
Avec l’énergie, une belle flamme, comme ceux qui sont passionnés.
Maintenant, vous savez la vérité, et c’est pour cela que vit et resplendit la Hesteyade de Bigorre depuis tant d’années à Ibos.
Une réussite jamais démentie, la Hesteyade c’est la consécration de la chanson.
Grâce à la ferveur, la volonté, l’enthousiasme d’hommes et de femmes, dans le respect des fondateurs d’autrefois, la Hesteyade est unique dans le département.
Vous êtes nos hôtes, nous vous attendons avec impatience, à bras ouverts soyez nombreux à participer à cette réjouissance collective
Entrez sans frapper à la porte, elle est ouverte à toutes et à tous
Vous êtes les bienvenus à Ibos.
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