Rugby : "Mon nom va être sali…" Accusé de dopage, Branden Holder risque une lourde suspension qui pourrait mettre fin à sa carrière
Le joueur de Béziers (Pro D2), contrôlé positif à la méthylprednisolone en début de saison, ne peut désormais plus s’entraîner ni jouer avec ses coéquipiers en attendant la décision de l’AFLD. L’ancien du SUA risque une lourde suspension, mais entend bien se défendre.
Une décision difficile à avaler. Depuis octobre dernier, Branden Holder, centre de Béziers est au cœur d’une procédure lancée par l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) et n’a plus foulé les pelouses de Pro D2 depuis fin septembre. Le franco sud-africain avait été contrôlé positif à la méthylprednisolone lors de la première journée de la saison et risque désormais une lourde suspension.
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Dans une interview accordée à L’Équipe, le joueur de 27 ans évoque une grippe transformée en sinusite avant le début de saison. Le vendredi 18 août, jour de première journée de la saison et beaucoup trop malade, il décide d’en parler au médecin du club. Ce dernier a alors "contacté le docteur Saucerotte, un médecin qui travaille avec le club de Béziers depuis trente ans." Problème, le médicament prescrit est en rupture de stock. "On m’a donné un autre médicament (du Medrol) raconte Holder. Contrôlé après la rencontre, il est finalement testé positif à la méthylprednisolone.
"J’ai pris la meilleure décision"
"Les glucocorticoïdes sont des hormones stéroïdiennes ou corticostéroïdes. Ils peuvent avoir une origine naturelle en provenant des corticosurrénales comme le cortisol ou alors une origine synthétique comme la méthylprednisolone. Tous les glucocorticoïdes fonctionnent sur le même mécanisme" indique un rapport sur le dopage chez le sportif de haut niveau par Simon Echeverria.
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Depuis, le centre s’être auto-suspendu à titre provisoire "en attendant la décision de l’AFLD". Il évoque avoir "fait ce qu’aurait n’importe quel autre joueur" et avoir "pris la meilleure décision" en confiant sa santé "dans les mains d’une personne surqualifiée". "Les six derniers mois ont été très longs, les plus difficiles de ma vie. […] Les conséquences vont changer complètement mon avenir" raconte celui qui ne peut pas s’entraîner avec ses coéquipiers. "Même avec 18 mois (de suspension, NDLR), ma carrière serait finie. Mon nom va être sali et les clubs ne vont pas me prendre. Je ne pourrai pas rebondir. Et ma vie va devenir compliquée. Encore une fois, c’est injuste" termine le joueur.
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