Ma commune dans 10 ans : un chantier colossal à Souillac pour l’embellie de l’abbaye et la création de 49 logements
Comment concilier logement et attractivité touristique ? Urbanisme et patrimoine ? Ceci sans dénaturer ce qui fait le charme de Souillac : son abbaye. En se projetant dans l’avenir, la ville a trouvé la solution. Elle a décidé de rénover l’abbatiale et l’abbaye, puis de créer 49 logements dans cette dernière. Le chantier va durer deux ans. Cette métamorphose représente un vrai temps fort dans la vie des Souillagais. Détails.
"L’axe patrimoine" : c’est en ces termes que Gilles Liébus, maire de Souillac, définit sa priorité stratégique pour "redonner à la ville son lustre d’antan et consolider sa réputation de cité riche d’un patrimoine qui devra drainer encore plus de touristes."
Pilier économique fondamental pour Souillac, son passé a toutefois besoin d’un coup de jeune pour satisfaire la demande et l’intérêt d’un afflux touristique croissant. Dans ce contexte, l’abbatiale (lieu de culte) et l’abbaye (qui hébergeait les moines), que l’on distingue pour leurs missions bien distinctes, constituent les éléments moteurs d’un Souillac en pleine mutation.
Deux chantiers colossaux de plus de 16 millions d’euros qui s’achèveront en 2026
Entre rénovation et revalorisation, pour 12 millions travaux, le chantier de l’abbaye s’annonce colossal. Le permis de construire doit être déposé à la fin de ce mois de mars.
La Drac (Direction régionale des affaires culturelles) et les Bâtiments de France ont validé la restauration patrimoniale du bâtiment et sa réhabilitation en lieu de vie qui doit accueillir 49 logements dans la partie de l’abbaye. L’inauguration devrait avoir lieu dans le courant de l’année 2026" annonce Xavier Beauvais, chef de projet "Petites villes de demain" très impliqué dans ce dossier.
"Le montant des travaux concernant l’abbatiale, cette fois, s’élève à 4,5 millions d’euros. Il s’agira de deux chantiers colossaux qui vont durer deux ans. La fondation du Loto du patrimoine nous permet de bénéficier d’une aide à hauteur de 700 000 €" complète le maire.
Les vitraux seront remis dans la lumière
"Dans cet édifice, nous sommes essentiellement confrontés à d’importants problèmes structurels avec des murs qui s’affaissent, dont l’un se prolonge à l’abbaye. Celle-ci, je le rappelle, a été occupée par la Seita (Société d’exploitation industrielle des tabacs et des allumettes) près d’une cinquantaine d’années. Les différentes transformations effectuées ont occulté des vitraux et mis en souffrance toute la structure du bâtiment" reprend Xavier Beauvais.
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"La réfection des coupoles byzantines s’impose également. C’est l’un des rares édifices religieux, en France, qui possède ce type d’architecture. La cathédrale de Cahors en comporte aussi. Ce sont deux des grands joyaux de la nation" poursuit-il avec fierté.
Faire monter en puissance l’attractivité de la ville
L’accent sera mis sur la sécurité. L’abbatiale veut être en capacité d’accueillir de grands événements culturels et des visites guidées. Religieux et profanes y trouveront leur plaisir.
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"La rénovation, c’est d’abord le sauvetage du patrimoine" conclut Gilles Liébus conscient que le Souillac de demain doit absolument tenir compte de ce qui a fait son succès durant son passé.
Et c’est à présent que tout se joue. La montée en puissance de l’économie touristique a besoin de la vitamine "patrimoine" pour doper la fréquentation et se donner les moyens de renforcer encore plus l’attractivité de la ville.
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