"Une invitation à une prise de conscience" : pourquoi l'actrice Nora Hamzawi s'oppose à la sortie du dernier film de Jacques Doillon

  • Norah Hamzawi s'oppose à la sortie du dernier film de Jacques Doillon
    Norah Hamzawi s'oppose à la sortie du dernier film de Jacques Doillon AFP - YOHAN BONNET
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Robin Serradeil avec AFP

l'essentiel Le cinéaste Jacques Doillon est visé dans une enquête pour "viol sur mineur de 15 ans". L'actrice Norah Hamzawi, qui joue dans le dernier film du réalisateur, s'oppose à la sortie du métrage. 

L'actrice Norah Hamzawi s'oppose à la sortie en salles de "CE2", un film de Jacques Doillon dont elle tient l'un des rôles principaux, après la mise en cause du cinéaste pour des violences sexuelles par plusieurs actrices, dont Judith Godrèche. La sortie du film le 27 mars a été confirmée vendredi 16 février dernier par son producteur.

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"Je ne soutiens pas cette décision qui d'après moi représente un mépris vis-à-vis de la parole des femmes", a commenté l'actrice sur Instagram mardi 20 février, à propos de "CE2" dans lequel elle a tourné il y a quatre ans. "Ce qui se passe dans le milieu du cinéma, et qui je l'espère s'étend à d'autres milieux, est essentiel et important. C'est la chose à soutenir en priorité aujourd'hui", a-t-elle ajouté.

Une enquête pour "viol sur mineur"

Aux côtés du réalisateur Benoît Jacquot, Jacques Doillon est visé dans une enquête pour "viol sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité, viol, violences par concubin, et agression sexuelle sur mineur de plus de 15 ans par personne ayant autorité", à la suite d'une plainte de Judith Godrèche, qui a tourné avec lui pour "La fille de 15 ans", sorti en 1989. Son dernier film réunit Nora Hamzawi et Alexis Manenti au casting et raconte l'histoire une élève de CE2 harcelée par deux camarades de classe.

A lire aussi : Agressions sexuelles : mis en cause par Judith Godrèche, Anna Mouglalis et Isild Le Besco, le réalisateur Jacques Doillon dénonce "des mensonges"

Pour le producteur Bruno Pesery, il importe que la décision de sortir le long métrage "ne soit pas accueillie comme l'expression d'une surdité ou d'une indifférence à l'égard des accusations portées à l'encontre de son auteur: elles sont graves, nous en avons pris la mesure dès la première heure", a-t-il écrit dans un communiqué, estimant qu'il n'est pas pour autant possible d'adapter une sortie "à un calendrier judiciaire". La maison de production, Arena Films, justifie son choix par le travail d'équipe qui a permis au film de voir le jour, "qu'il s'agisse des comédiens, des techniciens, des prestataires, des producteurs, des distributeurs, des attachés de presse ou des exploitants". C'est "une invitation à une prise de conscience, au dialogue et à la vigilance", a souligné le producteur, insistant sur les "près de quarante années" séparant la production du film des faits dont Jacques Doillon est accusé.

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Les commentaires (5)
MonsieurJean Il y a 3 mois Le 22/02/2024 à 08:58

Peut être pourrait-on laisser le juge en charge du dossier faire librement son travail.

baskocibourien Il y a 3 mois Le 21/02/2024 à 16:49

Bravo Nora !!! vous avez raison de soutenir Julie Godreche marre de ces réalisateurs qui se prennent pour des appolons , des génies , alors qu"ils sont moches en plus ; allez faire un tour du coté des states pour voir des bons films de toutes façons avec les plateformes le cinéma à 10 EUR la place est voué à sa perte ......

martin_o Il y a 3 mois Le 21/02/2024 à 16:44

Le plus simple reste le boycott...