Jugé trop proche de l'Homme, cet oiseau mythique des Pyrénées doit être capturé et déplacé
Dans la forêt de La-Pierre-Saint-Martin, dans les Pyrénées-Atlantiques, un grand tétras devrait très prochainement être capturé et déplacé. La raison ? Le spécimen est jugé trop familier de l'Homme.
C'est une requête un peu particulière de l'Office français de la biodiversité (OFB) qui est arrivée sur le bureau de la préfecture des Pyrénées-Atlantiques en ce début d'année. En effet, d'après nos confrères de La République des Pyrénées, l'organisme a demandé la capture et le transfert d'un grand tétras vivant dans la forêt de La-Pierre-Saint-Martin.
Mais pourquoi demander une telle action auprès d'un animal qui vit sur son territoire naturel ? Le grand tétras étant un oiseau emblématique des zones montagneuses européennes, et donc, des Pyrénées. Tout simplement, d'après la demande de l'OFB, pour le protéger d'un éventuel accident : braconnage, collision avec une voiture ou attaque de chien errant ou domestique.
Un "coq mou" ?
Si une telle demande a été faite, c'est en raison du comportement de cet animal qui inquiète les autorités. D'ordinaire très discret et très méfiant vis-à-vis de l’Homme, ce grand tétras (ou coq de bruyère), qui vit dans un secteur très fréquenté, est jugé trop proche des humains.
Il arrive d'observer chez certains mâles de cette espèce d'oiseau des comportements qui dénotent de la "normalité". Certains, comme celui de La-Pierre-Saint-Martin, se montrent trop familiers avec l'Homme. À l’inverse, certains sont très agressifs. Dans le premier cas, on parle vulgairement de "coq mou", dans le second, de "coq fou".
Face aux risques liés à son "caractère" conjoint à cette zone fréquentée par les promeneurs, l'OFB a décidé de prendre les devants pour protéger l'animal. Le grand tétras de la forêt béarnaise ne devrait donc pas s'éterniser dans le secteur, la demande ayant été validée par la préfecture.
Une équipe compétente devrait tenter prochainement de capturer le spécimen avant de le conduire dans un lieu où il sera plus en sécurité, l'espèce étant classée "vulnérable" sur le territoire français. Un émetteur sera également placé sur l'animal au moment de sa capture.
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