TEMOIGNAGES. Déçues de leurs réponses sur Parcoursup, elles sont parties étudier à l’étranger
Quand elle a une idée derrière la tête, aucune frontière ne l'arrête. Clara Thiveaud, partie à l'étranger depuis la rentrée de septembre, est une étudiante en première année de médecine vétérinaire à l'Escola Universitária Vasco de Gama (EUVG) au Portugal. La Lotoise explique avoir été contrainte d'étudier à l'étranger. Les raisons de son départ ? En France, il n'y a que cinq écoles vétérinaires où l'accès est très limité, et le processus d'entrée est trop "stressant", selon elle. Elle a formulé des vœux sur Parcoursup qui ne se sont pas avérés satisfaisants. « J'ai fait des demandes au concours post-bac pour les écoles vétérinaires françaises, où je n'ai pas été sélectionnée pour passer les premières épreuves. J'ai eu 7 vœux refusés. En revanche, j'avais demandé des prépas et des licences plutôt en biologie et sciences de la vie et du vivant, où j'ai été acceptée mais cela ne correspondait pas à ce que je souhaitais véritablement. Le Portugal offre une autre alternative, où l'on peut entrer sans faire de classe préparatoire avant ».
Son rêve de devenir vétérinaire est nourri depuis l'âge de 4 ans. Elle est attirée par la diversité du métier : « J’aime aussi le côté social avec le contact de la clientèle, et pouvoir rassurer les propriétaires d’animaux ». La Cadurcienne apprécie la différence d'approche éducative Portugaise, où les étudiants sont formés à toutes les spécialités dès le début, contrairement à la France où, d’après elle, la spécialisation intervient après une formation plus généraliste.
Des études en Espagne
De son côté, Paloma Prunet, originaire de Figeac, est partie étudier en double licence en commerce international et relations internationales à l'Universidad Europea de Madrid, l’année dernière, directement après le bac. Elle a choisi l'Espagne, un choix de raison mais surtout du cœur : « Je suis à moitié espagnole du côté de ma mère, donc le choix vers l'Espagne était vite vu. J'ai fait un bachibac au lycée pour préparer mon départ », confie-t-elle. La Figeacoise explique : « En France, je n'ai pas trouvé précisément la double licence que je voulais faire, c'est-à-dire commerce international et relations internationales, donc je me suis tournée vers un autre pays. Parcoursup n'était qu'un plan rassurant où j'ai demandé trois licences en LEA ( langues étrangères appliquées), une en commerce espagnol/anglais, et les deux autres en traduction, et j'ai été acceptée. »
« Je ne sais pas encore ce que je veux faire exactement, mais je m'intéresse à la vente, à l'import/export », ajoute-t-elle. Son école accueille beaucoup d'étrangers, les cours ne sont pas dispensés en espagnol mais bien entièrement en anglais. Paloma aime sa formation car c'est du concret. Elle déclare : « J'aime ce que je fais car ce ne sont pas que des cours en amphithéâtre. J'ai obtenu la troisième place pour un concours de projet marketing organisé par la fondation Fundebe au Bénin ».
« Travailler en France reste une option »
Les deux Lotoises incarnent une génération d'étudiants français parfois contraints de partir étudier à l'étranger pour intégrer plus facilement les écoles ou pour suivre la filière de leur rêve. Des étudiants aussi déterminés à explorer le monde. Malgré tout, Clara envisage son avenir en France : « Je ne sais pas de quoi l'avenir est fait. En tout cas, je n'aurais pas besoin de passer d'équivalence pour exercer en France, le diplôme est européen », confie-t-elle. Quant à Paloma, elle n'écarte pas non plus la possibilité de revenir en France : « J'aimerais travailler à l'étranger, il y a plein de choses à apprendre partout mais je ne suis pas contre l'idée de revenir », conclut-elle.
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