EXCLUSIF. Disparition de Delphine Jubillar : "Cette histoire de coup de fil n'a aucun sens", affirme la mère du détenu de Lannemezan
Contactée par La Dépêche du Midi, la mère du détenu de Lannemezan avec lequel elle a échangé sur l'affaire Jubillar, au téléphone, en novembre dernier, se dit très étonnée de l'ampleur que prend cette conversation qu'elle qualifie de "banale et d'anodine".
La mère du jeune détenu de Lannemezan qui a, par son appel téléphonique, relancé l'enquête concernant la disparition de Delphine Jubillar, a échangé en exclusivité avec La Dépêche du Midi. "Mon fils ne m'a jamais dit que Jubillar lui aurait fait des confidences en prison. Quand il cite les trois prénoms, Mathieu, Sébastien et Sofiane, lors de notre conversation, il ne fait que répéter ce que Jubillar disait à l'isolement, à la maison d'arrêt de Seysses, à travers sa fenêtre. Il parlait de ses copains, et tout le monde entendait à tel point qu'on lui disait de se taire..."
Pour la mère du jeune détenu de Lannemezan avec lequel elle a échangé le 22 novembre dernier, et qui intéresse à présent la justice, l'exploitation de cette conversation prend des proportions folles et démesurées. "Vous croyez que si mon fils savait des choses sur Jubillar il en aurait parlé au téléphone alors que toutes ces cabines du centre pénitentiaire sont sur écoute ?", interroge-t-elle.
"Ah, s'ils savaient !"
Lors de cette conversation sur Jubillar qui dure moins de dix secondes, sur six minutes d'échange portant sur tout et sur rien à la fois, elle a cette phrase : "Ah, s'ils savaient !". Elle s'en explique : "Cela ne s'adresse à personne en particulier et je dis cela pour répondre à mon fils qui cite les trois prénoms évoqués par Jubillar à travers sa fenêtre. Il faut comprendre, s'ils savaient qu'il parle à tout le monde à travers sa fenêtre... C'est juste ça", poursuit la mère du détenu.
De la même manière quand son fils dit "Ils les connaissent pas", après avoir cité les trois prénoms, il s'adresse de façon impersonnelle à la justice estimant qu'elle n’a pas connaissance de ces trois personnes. Ce qui, en réalité, est faux puisque deux d'entre elles ont été entendues dans le cadre de l'enquête sur le meurtre de Delphine Jubillar. En prononçant deux fois la phrase "Il n'y a pas de preuve, il n'y a pas de preuve", le détenu ne fait que reprendre ce que les avocats de Cédric Jubillar clament depuis trois ans dans ce dossier surmédiatisé.
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Salem, le détenu de Lannemezan qui purge une peine de 10 ans de réclusion pour une tentative de meurtre commise en 2020 à Toulouse, avait appelé sa mère le 22 novembre dernier depuis la centrale.
"Je n'ai rien à cacher"
"Nous avons des liens très forts avec mon fils, on communique beaucoup et ce jour-là on parle de l'actualité, des virements, du linge dont il a besoin. J'avais vu à la télé, quelques semaines auparavant le monsieur (NDLR, Marco) qui était en prison avec Jubillar, dans l'émission "Touche pas à mon poste" (TPMP). En évoquant l'actualité avec mon fils, je m'en suis rappelée et je lui dis que Jubillar va bientôt être jugé... Voilà comment la conversation est venue. Mon fils ne m'a jamais appelé pour que l'on parle en priorité de Jubillar. Cette affaire, tout le monde en parle !".
Aujourd'hui, cette mère se dit "étonnée et "surprise" que cette conversation prenne de telles proportions. "Je n'ai rien à cacher, je suis honnête et transparente. Je n'aurais jamais pensé que tout ceci devienne aussi important, cela n'a aucun sens."
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