"Andromaque", la tragédie grecque vue par Robin Renucci au théâtre Ducourneau
L'acteur et réalisateur Robin Renucci, alias Daniel Larcher dans la série "Un village français", s'attaque au théâtre en mettant en scène sa propre "Andromaque", mercredi à Ducourneau.
Il y a quelque chose d’intemporel dans les tragédies grecques. Des triangles amoureux, des crises politiques, des intrigues, des destins funestes, tout cela, on le retrouve dans pléthore d’œuvres de fictions. "Andromaque" ne déroge pas à la règle. La pièce de Jean Racine a été adaptée maintes fois et continue de fasciner. Ce mercredi 17 janvier, à 20 heures, sera interprétée la version de Robin Renucci au théâtre Ducourneau.
L’interminable guerre de Troie vient de s’achever. L’horrible massacre a déchiré des centaines de familles. Désormais, les enfants des héros sont confrontés à un dilemme : suivre les traces de leurs pères, les venger dans la violence, ou faire table rase du passé, ne pas reproduire les mêmes erreurs ?
Une entrée allégorique
Andromaque est la veuve du Troyen Hector, tué par Achille. Avec son fils Astyanax, elle est détenue captive par le roi Pyrrhus, éperdument amoureux d’elle. Arrive alors Oreste, ambassadeur des Grecs; ces derniers lui réclament la tête d’Astyanax… Mais Oreste a bien d’autres soucis en tête. Lui aussi est amoureux, d’Hermione… la propre fiancée de Pyrrhus. Ce n’est même plus un triangle amoureux, c’est un carré. Pour Robin Renucci, il y a dans cette pièce une entrée allégorique. "Dans Andromaque, Racine fait de ses personnages les images d’une idée précise", explique le metteur en scène. "Oreste est la folie, Hermione la jalousie, Pyrrhus la violence et Andromaque la fidélité." Ainsi, le public peut se reconnaître dans l’un des protagonistes. C’est même le propre de la tragédie grecque, qui avait dans l’Antiquité une vertu cathartique.
Faire découvrir aux plus jeunes
Pour servir au mieux le texte en alexandrins, Robin Renucci a voulu un décor intimiste, et surtout, circulaire, pour un cycle qui n’a pas de fin. Son idée originelle était de mettre en forme un cycle de pièces sous l’intitulé "Dans le Simple Appareil". Avant "Andromaque" en 2021, il y a eu "Britannicus" et "Bérénice", puis "Phèdre" en 2022. S’il fait en sorte que le spectacle s’adresse à tous, Robin Renucci voudrait aussi que toutes ces œuvres signées Racine soient présentées à un public adolescent, "parce que ce sont des histoires fortes, qui passionnent." Parler des légendes originelles, de "L’Iliade", plaît et rappelle que la mythologie fait partie des sources de notre culture.
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