L'occupation par des gens du voyage du parking d'Aeroscopia joue-t-elle un rôle sur la fréquentation du musée ?
Le parking du musée aéronautique de Blagnac est occupé depuis plus de quinze jours par des dizaines de caravanes et de camions de gens du voyage. Une présence qui commence à avoir un impact négatif auprès de la clientèle du musée.
Plusieurs dizaines de caravanes et de camions occupent depuis le 12 novembre dernier le parking du musée Aeroscopia à Blagnac. Faute de places disponibles sur l’aire aménagée de Blagnac, des gens du voyage se sont en effet installés à quelques mètres à vol d’oiseau du Concorde d’Air France exposé à l’extérieur. Aujourd’hui, la moitié des 280 places de stationnement est occupée par ces visiteurs qui, par commodité, se sont branchés sur l’eau et l’électricité de l’espace public.
Selon Pierre-Olivier Nau, le président de Manatour, gestionnaire d’Aeroscopia, leur présence commence à avoir un impact négatif auprès de la clientèle du musée. « Nos visiteurs commencent à nous faire des remarques, ils expriment leurs craintes quant à l’état de leurs véhicules à leur retour de visite. Nous avons aussi des organisateurs de soirées qui privatisent le musée et utilisent le parking qui demandent à reporter leurs événements. » L’occupation du parking par les caravanes modifie aussi le comportement de la clientèle du musée, « certains se garent désormais le long de l’allée André Turcat qui mène à Aeroscopia. »
Baisse de la fréquentation ?
Difficile de dire pour l’instant si la présence massive de ces caravanes depuis 15 jours joue un rôle sur la fréquentation du musée aéronautique. « Sur la deuxième quinzaine de novembre on enregistre une baisse de 5 % à 10 % de la fréquentation par rapport à la même période l’an dernier, mais il est difficile de faire une corrélation » explique Pierre-Olivier Nau.
Le président de Manatour a fait une demande auprès du propriétaire du parking, le 13 novembre dernier, pour que le lieu soit libéré. La procédure est en cours mais on ignore combien de temps il faudra pour qu’elle aboutisse.
Ce n’est pas la première fois que les abords du musée Aeroscopia sont occupés. « Depuis 2019, c’est la cinquième ou sixième fois que cela arrive avec une durée moyenne des séjours comprise entre 15 jours et trois mois » précise Pierre-Olivier Nau qui espère que la situation se règle au plus vite.
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