VIDEO. Gers : un voyage en enfance au musée du train et du jouet ancien de Crastes
Isolée en plein cœur de la campagne gersoise, l’ancienne école communale de Crastes a été transformée en musée du train et du jouet ancien : de quoi apprendre tout en s’amusant aux côtés d’une vingtaine de bénévoles et de Joël Rigaud, à l’initiative. Reportage.
Une certaine génération ne manquera pas de retomber en enfance. Objets en bois, vieilles peluches, voitures mécaniques et comptes d’un ancien temps : des souvenirs et de l’émerveillement, c’est ce que propose le musée du train et du jouet ancien inauguré le 7 mai dernier en compagnie de nombreux élus.
Installés à Crastes à quelques minutes en voiture d’Auch, c’est dans l’ancienne école communale que nous retrouvons Joël Rigaud, artisan de métier, accompagné de Richard Castel travaillant dans l’aéronautique et Jean-Michel Gouygou, retraité. Tous les trois cultivent un point commun : ils sont de véritables mordus de modélisme, de trains et de jouets anciens. Les trois font partie de l'Association "Aubiet modélisme". Mais, à Lussan où ils étaient installés l'espace devenait trop exigu pour la collection qui s'agrandissait à vue d'œil. Plusieurs mois de recherches et des heures de négociations plus tard, c'est avec la municipalité de Crastes qu'ils trouvent une entente.
250m2 de terrain de jeu
Deux anciennes salles de classe, un préau couvert pour 250m2 d'espace, le musée sort du commun. C’est une véritable caverne d'Ali Baba : automobilette, dînette, poupées en porcelaine, une collection de livres de la célèbre héroïne éponyme Martine, bateau pop-pop… Joël Rigaud a rassemblé avec amis et bénévoles dans ce musée des milliers de pièces retraçant l’histoire du jouet. Incollable sur le sujet, c’est avec passion qu’il revient sur la chronologie de certaines pièces de collection.
Joustra, Villac, Jouef, Jouet français… ces noms ne vous parlent peut-être pas mais le gardien des lieux a quelques anecdotes en stock sur ces célèbres fabricants de vos anciens jouets préférés.
Des machines à plus de 10 000 euros
Le musée fonctionne principalement avec des dons. Ce sont souvent des héritages laissés pas des parents. Des personnes qui se lassent ou qui n'ont plus le temps de s'occuper de leurs pièces de collection laisse parfois ces maquettes de trains prendre la poussière. Ils font alors appel à Joël qui prend plaisir à récupérer cela, remettre en état, trouver les petites pièces manquantes et exposer le tout pour le plus grand plaisir des petits et grands.
"Un jour une personne m'a appelé, me disant qu'elle était malade, elle est malheureusement décédée depuis mais elle m'a fait don, entre-temps, de la grosse maquette", confie-t-il. Et parmi les pièces du musée, certains atteignent une valeur inestimable, par leur rareté, leur taille ou leur modèle bien spécifique à l'image des poupées de la célèbre marque Balmain, qui présentent les créations du couturier dans sa jeunesse. "Aujourd'hui, avec internet, on peut facilement estimer si une poupée a de la valeur ou pas", précise Joël Rigaud.
Certains jouets électroniques d'époque doivent cependant rester éteints. En effet, la tension nécessaire n'étant plus la même, "il faudrait des transformateurs de partout et les risques d'incendies sont élevés", indique le passionné.
"Il faut que l'on trouve des bénévoles"
Pour s'occuper de la maintenance et faire visiter le musée les week-ends il faut du temps. Deux à trois jours par semaine, Jöel et ses amis prennent sur leur temps libre pour faire revivre ce patrimoine ludique. Aujourd'hui, le musée du jouet manque cruellement de bénévoles. "On cherche des personnes pour raconter l'histoire du jouet et être présent à nos côtés", soutient Joël Rigaud.
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