Près de Toulouse : c’est dans ce domaine que fut imaginé le Canal du Midi
Au nord de Toulouse, le lieu d’habitation de Pierre-Paul Riquet est aussi celui où fut imaginé le Canal du Midi. Il ouvre ses portes au public tout l’été. Suivez le guide!
Chaque été, les visiteurs sont nombreux à se presser sur le domaine de Bonrepos-Riquet, au nord-est de Toulouse. Classé au titre des Monuments historiques depuis 2007, le château hébergeait Pierre-Paul Riquet de 1652 à 1680. C’est dans ce parc de 29 ha que l’ingénieur concevait l’œuvre de sa vie : le canal du Midi. Visite guidée.
Une grotte nymphée
Au cœur du vallon de la Garenne, en contrebas du château, « c’est le gros morceau de la visite », annonce Gilles, guide bénévole de l’association Sauvegarde et valorisation du domaine de Bonrepos-Riquet (Svdbr). Le site héberge un ensemble de 3 bassins, digues, collecteurs et vannes qui ont permis à Riquet d’étudier le mode d’approvisionnement en eau du canal du Midi. Un projet élaboré depuis son bureau, dans l’aile sud du château. Sous sa fenêtre, une grotte nymphée accueillait alors des convives aux goûts de luxe. « C’est un concept qui remonte à l’Antiquité et qui était très en vogue en Italie pendant la Renaissance », souligne Elvire, guide. Elle poursuit : « Pierre-Paul Riquet et les nobles y cherchaient un peu de fraîcheur. On suppose que dans les niches, des deux côtés de la grotte, se trouvaient des statuettes de nymphes et des fontaines ».
Un château de cent pièces
Direction l’orangerie, construite au XVIIIe siècle par Jean-Gabriel Amable, petit-fils de Riquet. « Il s’agit de la plus grande orangerie du Sud-Ouest. Elle mesure 45 m de long pour 9 m de large », précise Gilles. Retour au château, où les cuisines en sous-sol illustrent le faste des dîners donnés il y a près de 4 siècles. Des agapes servies dans cette citadelle de 100 pièces sur 4 niveaux d’environ 450 m² chacun. « La salle à manger a gardé les marques du XVIIe, tel que le dallage du sol fait de pierres de taille, probablement de la région de Carcassonne », détaille Gilles. Luxe suprême pour l’époque, les sorbets que Riquet offrait à ses invités provenaient de sa monumentale glacière, édifiée au cœur du parc.
Des joyaux du patrimoine
Un peu à l’écart du château, « les communs » du domaine remontent également au XVIIe siècle. Ces bâtisses ont fait office d’écuries, de chais, de greniers et, jusqu’aux années 1960, de logements pour les ouvriers de l’exploitation agricole. Alors en ruine, ce joyau architectural a bien failli disparaître. Dégradé et menaçant de s’effondrer, il était mis en sécurité dès 2014 par la mairie du village. À ce jour en partie restaurés, les communs constituent le point d’entrée des visiteurs, qui pourront y trouver une boutique entièrement consacrée à l’œuvre de Riquet.
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