Faut-il encore croire à Val Tolosa ?
Le centre commercial Val Tolosa, contesté en justice depuis plus de 10 ans, vient d'essuyer un nouveau revers. Les opposants demandent la fin du projet. Le promoteur continue d'y croire.
Dans le feuilleton judiciaire qui oppose le promoteur du centre commercial Val Tolosa et ses opposants, la date du 25 mai 2018 est à marquer d'une pierre blanche. Ce jour-là, le Conseil d'État a bien failli enterrer définitivement le projet de 32 hectares à Plaisance-du-Touch. «On a eu très peur, explique Philippe Guyot, président de l'association «Oui à Val Tolosa». Mais le Conseil d'État n'a pas suivi les recommandations de son rapporteur public, et refusé de statuer au fond…»
Tout est donc remis au 26 juin, où devant le tribunal administratif de Toulouse, les avocats d'Unibail-Rodamco et ceux des opposants à Val Tolosa défendront leur position. Courant juillet, le tribunal administratif dira s'il valide, ou non, l'arrêté préfectoral autorisant le déplacement d'espèces protégées… et donc le début des travaux.
Le feuilleton s'arrêtera-t-il après cette décision, dans un sens ou dans l'autre ? «Il y aura possibilité d'appel», indique un proche du dossier.
«Il y a un an, le projet était prêt à démarrer. Cette suspension l'a reporté d'un an», indique Christophe Farbos, en charge du projet chez Unibail-Rodamco.
«On a un arrêté du préfet qui nous autorise formellement à démarrer. Un préfet de région ne délivre pas de dérogations à la légère, ajoute-t-il. On est allés chercher les avis favorables des commissions nationales pour la faune et la flore… On a confiance dans la justice de notre pays. On espère que tout se passera bien.»
Oui, sauf que l'arrêté a été suspendu par le juge des référés du tribunal administratif, à la demande des opposants. Et le Conseil d'État a confirmé cette suspension, le 25 mai.
Les opposants ont donc quelques arguments pour demander aujourd'hui «l'enterrement» du projet, et un «nouvel accord-cadre», «qui imaginera une gestion intelligente du plateau de la Ménude, prenant notamment en considération les arguments exprimés depuis 13 ans par les citoyens à travers notre collectif», explique Pascal Barbier, coprésident de «Non à Val Tolosa».
Lors d'une nouvelle manifestation, aujourd'hui sur le plateau de la Ménude, ils tenteront d'imaginer un «autre avenir» à ce site.
Pour Philippe Guyot, «si le projet était abandonné, le terrain serait vendu en petits morceaux, et les espèces protégées seraient détruites». «Val Tolosa, c'est 10 % d'impôts en moins pour les habitants de Plaisance, grâce à l'activité économique», rappelle président de «Oui à Val Tolosa». Pour ou contre le projet, la «bataille» de Val Tolosa arrive-t-elle à son terme ?
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