Un élève decazevillois accusé d’attouchement sexuel sur une fillette de son école
Une accusation d’attouchement sexuel impliquant des élèves agite l’école publique du Sailhenc à Decazeville.
L’école élémentaire du Sailhenc à Decazeville est secouée depuis plusieurs semaines par une accusation d’attouchement sexuel à l’encontre d’un élève, sur une fillette plus jeune de son établissement. Selon deux mamans, une maîtresse a surpris une conversation entre leur fille évoquant des gestes qui caractériseraient des attouchements sexuels. Alertée, elle aurait fait remonter l’information au directeur de l’école et à l’académie.
Les faits présumés se seraient produits au cours d’une récréation le jeudi 25 avril. Les mamans évoquent un jeu à trois durant lequel un garçon, âgé de 11 ans et en classe de CM2, aurait touché les parties génitales d’une des deux filles de 7 ans, scolarisé en CE1. Une plainte a été déposée par la maman à la gendarmerie de Decazeville à l’encontre du mineur pour atteintes sexuelles, comme le confirme le procureur de la république de Rodez, qui précise qu' "une enquête judiciaire est en cours" et qu’"il sera tenu compte de l’âge du mineur en cause pour apprécier son discernement au moment des faits".
"Je passe mon temps à lui chercher une nouvelle école et un psychologue"
"Ce qui a sauvé ma fille, c’est que la fin de la récréation a été sonnée", explique la seconde maman, qui n’a, elle, pas porté plainte. "Il n’y a pas eu d’attouchement sexuel sur la mienne", estime-t-elle. Elle dénonce néanmoins un “manque de compassion” de l’école. "La direction continue de minimiser les faits, elle ne veut pas faire de vagues et passer à autre chose. Qu’est-ce que je fais de ma fille ? Je passe mon temps à lui chercher une nouvelle école et un psychologue", explique-t-elle, craignant que les faits présumés se reproduisent.
L’établissement, qui n’a pas souhaité s’exprimer, a décalé les récréations afin que les trois enfants impliqués ne soient plus en contact. "Vis-à-vis de cet élève, rien de concret n’a été fait", considère néanmoins la mère de famille, qui a été reçue la semaine passée par les adjoints de la mairie decazevilloise Romain Smaha et Sylvie Tarbouriech, chargés respectivement de la jeunesse et des affaires scolaires.
Une version contredite par la directrice académique des services de l’éducation nationale de l’Aveyron, Claudine Lajus. Cette dernière assure que "l’accompagnement et les mesures de sécurisation pour les enfants ont été mis en place" et que "la situation est en cours de traitement" à l’école du Sailhenc. "C’est un travail qui a été effectué avec le directeur et les équipes. […] Ça passe par des mesures très faciles, une attention de tous les instants pour rassurer les élèves. Dans une école, chacun doit s’y sentir en sécurité." Après l’incident, les mamans des deux fillettes avaient fait circuler une pétition à l’entrée de l’établissement pour alerter les parents d’élèves et faire réagir la direction.
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