Football, D2 féminine. Clap de fin pour Soraya Faustino Dos Santos, à Montauban

  • Une grande dame du foot qui a beaucoup apporté au MFC-TG.
    Une grande dame du foot qui a beaucoup apporté au MFC-TG. DDM - MANUEL MASSIP
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l'essentiel Depuis une dizaine d’années, elle a porté le football féminin montalbanais jusqu’aux portes du plus haut niveau. Mais aujourd’hui, elle décide de prendre un nouveau virage. 

Le football féminin montalbanais semble être à la croisée des chemins.A l’heure où les instances nationales semblent vouloir donner une impulsion professionnelle au football féminin, autant en D1 Arkema, qu’en D2, le MFC-TG ne peut plus suivre le mouvement. Le président Jean-Michel Malavelle a toujours affirmé ne pas vouloir mettre en danger le club, au profit de l’équipe féminine. Soraya Faustino Dos Santos souhaitait quant à elle des moyens supplémentaires pour permettre à l’équipe de progresser encore, malgré la relégation en Division 3. Deux positions divergentes qui ont conduit la coache emblématique à mettre le clignotant, un peu par la force des choses : « C’est véritablement un crève-cœur de prendre cette décision. Le discours du président Malavelle s’entend parfaitement, bien évidemment. En ce qui me concerne, je voulais bien reculer pour mieux sauter, mais pas pour reculer encore» explique Soraya Faustino Dos Santos. Les mots sont forts, mais Soraya n’a jamais caché ses ambitions.Cette ambition, c’est désormais ailleurs qu’elle va la déployer. «C’est trèscompliqué de se dire que l’aventure se termine, c’est dur à admettre, mais c’est la réalité d’aujourd’hui. J’ai vraiment passé de très très belles années au MFC-TG. Je remercie tous ceux qui m’ont accompagnés au fil des années, à commencer par mon staff qui a énormément bossé. Je pense tout particullièrement à Cédric Bertrand, une des personnes essentielles dans ce projet, qui a permi aux petites filles de rêver à travers le ballon rond.»

Jean-Michel Malavelle : " On n'a pas encore trouvé de puits de pétrole au Ramier "

Le président méféciste est réaliste : « Le club ne manque pas d’ambition, mais il s’agit également de ne pas faire n’importe quoi. Nous devons rester le plus proche de la réalité, notamment économique. Restons vigilant, et à notre place. On n’a pas encore trouvé de puits de pétrole au Ramier. La saison prochaine, nous allons sans doute nous appuyer sur les jeunes joueuses, avec un recrutement sans doute plus territorial. Nous allons jouer au plus haut niveau amateur, c’est très bien.» Le président qui souhaite par ailleurs saluer le travail réalisé par sa coache emblématique : « Soraya a des ambitions tout a fait légitimes, et je suis certain que là où elle sera elle fera profiter de toute son expérience. Elle a démontré au MFC-TG qu’elle est capable de construire. Elle a des ambitions auxquelles nous ne pouvons légitimement pas répondre. Et pourtant, nous ne sommes pas passés si loin que ça du maintien.»

Un entre-deux ingérable

La saison dernière, les Montalbanaises étaient heureuses de participer à ce championnat de Division 2 reserré à douze équipes. Après une première victoire flamboyante face à Metz, l’équipe a connu une énorme descente aux enfers, en enchaînant les défaites, au point d’être sur la corde raide de la descente, jusqu’à la relégation officiellement actée dimanche dernier, après une énième défaite dans les arrêts de jeu, face à Rodez (1-2). «Une saison qui est un peu le symbole de cet entre-deux. Nous avons très souvent jonglé entre le professionnalisme, et l’amateurisme. Malheureusement, tous nos efforts n’ont pas été suffisants. Tout le monde a fait ce qu’il pouvait, et on ne peut rien reprocher aux filles de s’être battues jusqu’au bout. Malgré tout, les circonstances ont été compliquées.» Le match de ce dimanche, au complexe Jean-Verbeke, face à Evian-Thonon sera donc le dernier sur le banc pour Soraya Faustino Dos Santos : «Ce sera un moment particulier, n’est-ce pas ? C’est clair que ça fera drôle, mais il ne faut, et je ne veux surtout pas que cela soit un match de gala. J’ai demandé aux filles de jouer les deux matchs qu’il reste (le MFC-TG terminera sa saison à Metz, NDLR) pour les gagner. Ce n’est pas parce que le club est relégué en D3 que les adversaires doivent se dire qu’on va baisser les bras, bien au contraire.» La saison prochaine, on retrouvera donc la coach à la gouaille inimitable ailleurs. Mais où ? «Je n’en sais rien (sourire). J’aspire à un projet ambitieux, chez les filles, ou avec les garçons.» Bon vent Soraya, et merci.

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