Gaillac. Les grévistes s’invitent au conseil communautaire

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  • Près de 200 agents étaient rassemblés devant le siège de l’agglomération à Técou, lundi soir.DDM
    Près de 200 agents étaient rassemblés devant le siège de l’agglomération à Técou, lundi soir.DDM
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Guillaume Kempf

l'essentiel Environ 200 employés se sont mis en grève ce lundi, jour de conseil communautaire, pour protester contre les conditions de travail au sein de l’agglomération Gaillac-Graulhet. Une délégation a été reçue par les élus. Elle a débouché sur la mise en place d’une étude sur les risques psychosociaux.

Il y avait douze délibérations à l’ordre du jour du conseil communautaire de Gaillac Graulhet, lundi soir, mais là n’était pas le véritable enjeu de la soirée.

Celui-ci se jouait en coulisses, dans les discussions serrées qui avaient lieu à l’étage entre les élus et les représentants de FO et de la CGT, les deux syndicats qui ont appelé à la grève de l’ensemble des personnels de l’agglo, ce lundi 13 mai.

Ils sont environ 200 à avoir cessé le travail, selon le décompte de la collectivité. "Principalement dans les services de l’enfance et de la petite enfance".

Management toxique

Soit pas loin du quart des 900 employés. Près de 200 personnes se sont par ailleurs rassemblées en fin de journée à Técou, pour accueillir les élus venus assister au conseil communautaire.

Les agents entendaient ainsi protester contre des conditions de travail qu’ils décrivent comme très dégradées et qui confine au mal-être dans certains services. "Il y a une véritable souffrance", dénonce Nadia Gilles, secrétaire générale de la CGT Tarn ouest. "Les postes ne sont pas remplacés. Résultats : les agents s’épuisent et se mettent en arrêt", poursuit la représentante syndicale qui relève que les arrêts maladies ont doublé entre 2022 et 2023.

Pêle-mêle, les salariés dénoncent des situations de "management toxique", un manque de reconnaissance, un défaut de communication, des réorganisations incessantes, une surcharge de travail. Des inégalités de traitements, conséquence du regroupement de trois communautés de communes, sont également dénoncées.

En début de soirée, une délégation a été reçue par le président Paul Salvador, accompagné de son vice-président aux ressources humaines, Nicolas Géraud. Dans la foulée de cette rencontre, ce dernier a annoncé le lancement d’une enquête sur les risques psychosociaux à l’échelle de l’Agglo. "Nous allons faire des efforts sur la prévention, qui était peut-être l’angle mort du service RH", indique le maire de Rabastens.

"On applique la réglementation. S’il y a des situations, on y remédiera". Des annonces qui ont reçu un accueil "mitigé" des salariés. Qui seront néanmoins de retour au travail ce mardi.

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