Chien dans la ville : pourquoi Toulouse est-elle une mauvaise élève ?
Toulouse s’est hissée péniblement à la dix-huitième place du classement de la fondation 30 millions d’amis, sur la question du chien dans la ville. Le point noir : l’accès des chiens dans les transports publics.
La Ville rose s’est inscrite au palmarès des mauvaises élèves sur la question du chien dans la ville. Elle se hisse péniblement à la dix-huitième place du classement de la fondation 30 millions d’amis, qui prend en compte une multiplicité de facteurs – l’accessibilité aux jardins publics, la propreté, la sensibilisation et l’éducation des citoyens, l’engagement de la municipalité, et la solidarité qui comprend notamment les subventions aux associations de protection animale. Lille, Nice et Bordeaux remportent les trois premières places du podium.
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Le transport public, le point noir
Avec une moyenne avoisinant les 10/20, Toulouse ne s’est donc pas distinguée. Et pour cause : nos compagnons à quatre pattes ne sont pas encore les bienvenus dans les transports publics – seuls les chiens d’assistance sont acceptés, et les chiens de petite taille sont tolérés s’ils sont transportés dans des caisses ou dans les bras. "C’est une catastrophe. À Bordeaux, tous les chiens sont acceptés dans les transports en commun", rapporte Claire Plegat, cofondatrice et gérante du Canithé, premier café à chiens à Toulouse.
Une problématique dont s’est emparée la municipalité. "Nous sommes en pourparlers avec Tisséo", assure Françoise Ampoulange, élue municipale en charge de l’animal dans la ville. "Toulouse étant la quatrième métropole de France, nous n’avons aussi pas les mêmes critères, ni la même approche, que les autres villes. Nous ne pouvons prendre de décisions sans mener une étude sérieuse auparavant", tient-elle à préciser.
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De son côté, Tisséo a lancé en décembre dernier une étude "pour connaître l’intérêt de la présence des chiens dans les transports et identifier les risques sanitaires et de sécurité", exposait dans nos colonnes Jean-Michel Lattes, président de Tisséo Collectivités. Un argument qui ne fait pas l’unanimité chez les amoureux des toutous. "La majorité des chiens adultes sont propres, donc le risque hygiénique est minime", considère Claire Plegat. Quant aux risques de morsures, "il n’y a aucune différence entre un métro et une rue bondée. Les chiens sont acceptés à Bordeaux et Paris, et je pense que le nombre d’accident y est minime. Si cela peut rassurer, les propriétaires mettront une muselière".
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Des axes d’actions pour la municipalité
Toulouse tente néanmoins de rester accueillante pour nos boules de poils. "Nous continuons à créer et à agrandir des caniparcs, pour que chaque quartier en soit doté d’un. Des projets sont en cours sur Bourrassol, les Argoulets, et l’île du Ramier. Les chiens peuvent être lâchés, alors qu’ils doivent être tenus en laisse dans les grands parcs publics", détaille Françoise Ampoulange. "Les caniparcs sont encore beaucoup trop petits et non entretenus", regrette Claire Plegat, qui souligne néanmoins la présence de plus en plus prégnante de distributeurs de sacs à déjections.
La municipalité agit également sur la question animale en présentant des chiens dans les centres de loisirs, pour sensibiliser les enfants au bien-être animal, et soutient l’association Gamelles pleines qui réalise des maraudes pour nourrir les chiens des personnes sans domicile.
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