Éducation : "Je me sens blessée à titre personnel, offensée", déclare la ministre de l’Éducation nationale à propos de l’agression d’un professeur à Toulouse
Lundi 29 avril en Haute-Garonne, la ministre de l’Éducation nationale s’est exprimée sur le cas de cet élève qui a agressé son professeur, il y a une semaine, au collège Bellevue à Toulouse. Nicole Belloubet a visité une école élémentaire à Lanta puis le lycée professionnel et technologique Joseph Gallieni à Toulouse.
"Déjà, c’est un acte d’un caractère totalement inacceptable. On ne peut pas agresser l’un de nos enseignants. J’ai eu l’occasion de dire que quand l’un des nôtres est agressé, c’est la famille entière de l’éducation nationale qui est blessée. Je me sens blessée à titre personnel, offensée."
Lors de sa visite, lundi 29 avril en Haute-Garonne, au sein d’une école élémentaire à Lanta, "mobilisée pour permettre à tous les élèves de disposer de conditions favorables à l’apprentissage des savoirs fondamentaux", la ministre de l’Éducation nationale Nicole Belloubet n’a pas omis d’évoquer le cas de cet élève de 3e qui, il y a une semaine, a giflé son professeur de technologie à plusieurs reprises au collège Bellevue de Toulouse.
"Un incident totalement inacceptable"
Un acte de violence d’un adolescent à l’encontre d’un enseignant qui a été largement condamné par la communauté éducative dans son ensemble et par le recteur de l’académie de Toulouse. Nicole Belloubet a assuré qu’elle prendrait contact avec le professeur du collège Bellevue, profondément choqué après son agression. "Nous avons mis en place toute une série de mesures, juridique, de soutien psychologique, des mesures physiques de protection des établissements qui doivent nous permettre d’éviter ce type d’incident qui est totalement inacceptable. Je n’évoquerai pas ici le traitement personnel de chacun des agresseurs, en l’occurrence l’élève du collège Bellevue a été présenté à un juge des enfants et fera l’objet d’un conseil de discipline".
Mme Belloubet, qui s’est également rendue au lycée professionnel et technologique Joseph Gallieni à Toulouse pour évoquer les internats d’excellence, a aussi réagi à la problématique récurrente du non-remplacement des enseignants absents de l’académie de Toulouse.
« Nous n’avons pas assez d’enseignants titulaires »
"Nous n’avons pas assez d’enseignants titulaires, je le dis simplement, avoue la ministre de l’Éducation nationale qui fut rectrice de l’académie de Toulouse de 2000 à 2005. Nous recrutons donc des enseignants contractuels pour faire face à nos besoins pour la prochaine rentrée scolaire. Pour autant, ce n’est pas la solution globale : la solution est celle d’un recrutement massif d’enseignants titulaires. Cela se fera par une nouvelle formation initiale de nos enseignants, avec un recrutement qui sera désormais à Bac + 3 et une formation rémunérée en Master 1 et 2, nous espérons attirer plus de jeunes au concours."
Une utilisation raisonnée du numérique à l’école
L’omniprésence des écrans chez les élèves est aussi une préoccupation de la ministre. "Nous savons distinguer entre l’utilisation désordonnée des écrans et des réseaux sociaux qui a des effets dramatiques et que nous souhaitons réguler, dit-elle. Nous prônons une utilisation accompagnée du numérique, car l’école c’est aussi cela : préparer nos élèves au monde de demain. Cette école du futur passe évidemment par une utilisation raisonnée du numérique. Les élèves qui utilisent leur tablette, accompagnés par leur professeur, c’est un outil précieux pour leur formation."
À Lanta (Haute-Garonne), « une école dynamique » pour Nicole Belloubet
Nicole Belloubet s’est rendue, hier matin, à Lanta, « dans une école élémentaire mobilisée pour permettre à tous les élèves de disposer de conditions favorables à l’apprentissage des savoirs fondamentaux », indique la préfecture de région qui précise que l’école possède notamment un dispositif Ulis (Unités localisées pour l’inclusion scolaire) et développe un projet du Conseil national de la refondation (CNR) Éducation autour de nouvelles modalités d’acquisition du langage. « C’est une école dynamique qui porte des projets pour à la fois améliorer les résultats scolaires des élèves, pour leur bien-être et celui des enseignants, il y a là un effort tout à fait remarquable. Ces projets ont été mis en place grâce aux initiatives du CNR et l’État qui a financé des équipements au service d’un projet pédagogique », a déclaré la ministre de l’Éducation nationale.
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