L’éditeur Julian Hubert livre les secrets du célèbre auteur de manga Shintaro Kago
La France est le deuxième plus gros pays à consommer des mangas. Shintaro Kago est un acteur principal de ce succès grandissant dans les pays occidentaux. Une maison d’édition de Grenade publie ses œuvres.
Entre brutalité et folie érotique, Shintaro Kago, est un auteur de manga japonais lu à l’international. Créateur d’un contenu distinct mélangeant érotisme et violence, il sort de l’ordinaire en faisant ressentir des émotions particulières à la lecture. Il est d’ailleurs connu hors de ses frontières grâce à une communauté grandissante sur ses réseaux sociaux. « Il crée un univers fort tout en ayant la capacité d’être clivant. Les gens aiment ou détestent ! », précise Julian Hubert, créateur de la maison d’édition Hubert à Grenade.
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Avec son associé, il s’est passionné pour l’auteur de manga à succès. À tel point, qu’ils ont même décidé de mettre la main dessus en devenant l’éditeur de de Shintaro Kago. « Il travaille seul et créé tout lui-même, une imagination débordante a la limite de la folie », sourit Julien Hubert. L’auteur, leader d’un mouvement se nommant « Ero guro » qui se traduisant par trois idées précises, l’érotisme, le grotesque et l’insensé. « C’est ce qui fait sa particularité et son univers », s’amuse Julian Hubert. Dans l’expérimentation permanente de la narration et du graphisme, il publie des ArtBooks à côté de ses mangas, offrant un panel varié d’illustrations décadentes. « Il y a des créations tellement absurdes qu’elles ne sont pas publiables en France. « C’est la différence entre notre pays et le Japon où ils sont beaucoup plus laxistes sur les lignes éditoriales », détaille Julian.
« Un concept original »
Julian Hubert et Baptiste Neveux créateurs de la maison d’édition Hubert mettent en avant exclusivement des auteurs internationaux qui publient des œuvres alternatives cassant les codes de la BD. Fondée en 2016, elle rentre dans les principes de ces nouveaux styles de BD en plein essor en France. Sur 100 livres vendus un quart son des mangas.
Un pari risqué pour cette maison d’édition, Julian développe, « On veut créer des émotions inhabituelles, que la lecture soit difficile, pour qu’à la fin on se pose la question, est-ce que ce n’est pas ce que je recherche ? », une réflexion qui pousse a sortir des lignes éditoriales de notre époque, ajoute-t-il.
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