Onze ans après la crue dévastatrice, comment Saint-Béat s’est reconstruit
Le 18 juin 2013, la Garonne en crue a dévasté Saint-Béat, au pied des Pyrénées. Onze ans après, le village, qui s’est reconstruit, veille sur sa sécurité.
Le 18 juin 2013, Hervé Péréfarres, le maire de Saint-Béat, était en première ligne pour affronter une catastrophe historique. « Le plan communal de sauvegarde (qui prévoit les actions à mener, Ndlr) nous a beaucoup aidés. Nous l’avions écrit l’année précédente avec mon adjoint et ancien maire de la commune, Pierre Castéran. Je n’ai fait que l’appliquer et je me suis beaucoup appuyé sur les services de l’État, du Département et de la Région. Grâce à la solidarité, les vallées de Saint-Béat ont pu reprendre vie assez rapidement mais dans la douleur. Nous avons ensuite continué à travailler sur la protection et la prévention », explique l’ancien élu qui est allé chercher des financements auprès de l’État, des collectivités et des assurances pour reconstruire et mettre en sécurité le village.
« Notre territoire est particulièrement exposé avec des phénomènes amplifiés », souligne Patrick Lagleize, vice-président en charge des espaces naturels à la communauté de communes, à pied d’œuvre aujourd’hui pour élaborer un Plan de sauvegarde et une Stratégie territoriale pour la prévention des risques en montagne.
Des capteurs dans la Garonne
Si des travaux d’urgence et de nettoyage ont vite été lancés (enlèvement des déchets, embâcles…), la réparation s’est faite par phases. Puis est venu le temps d’améliorer l’alerte avec la mise en place de Riskhydro, un système de surveillance à l’aide de capteurs installés dans la Garonne, en France et en Espagne, et de stations météo. Un système adossé à une application téléphonique. En 2014, la municipalité de Saint-Béat-Lez a aussi financé un système d’alerte qui envoie des SMS. Le service de prévision Garonne Tarn Lot a, lui, installé une station à Bossost, dans le Val d’Aran. Une prévision qui est visible sur le site Vigicrues.
Le syndicat mixte Garonne amont a planché sur plusieurs actions, notamment la réduction de la vulnérabilité du bâti. Des diagnostics ont été menés par un bureau d’étude spécialisé, un travail pris en charge par le syndicat pour les riverains qui le souhaitaient. « Ces diagnostics listent les mesures à prendre pour les bâtiments », explique Ségolène Duchêne, responsable du pôle technique. Ces études précisent aussi les seuils d’alerte pour lesquels il est nécessaire de mettre en place les fermetures, des batardeaux, aux portes et fenêtres.
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