Le photographe lotois Jean-François Fabriol magnifie le monde souterrain
C’est le 4e livre qu’édite Jean-François Fabriol. Un ouvrage où le photographe installé à Faycelles, près de Figeac, propose ses explorations dans les igues et gouffres du Quercy. Un seul mot : magnifique.
Le plafond aux milliers de stalactites se reflète dans le lac souterrain, créant une symphonie de couleurs que Jean-François Fabriol, le photographe, a depuis longtemps apprivoisées. Orientant les projecteurs et recherchant l’angle idéal à ses yeux, il retransmet avec talent, toute la magie du monde inconnu qu’il connaît si bien. Rencontre avec cet artiste hors du commun.
Après « Insolite Planète », « Pech-Merle, face cachée », « Igues & crozes en Quercy » tome I, vous en éditez le tome II. Cette envie de descendre sous terre ne vous quitte jamais ?
Il y a tant de gouffres à voir, que nous n’en ferons jamais le tour. Avec des amis issus de plusieurs clubs spéléo, nous choisissons les igues ou crozes où nous allons travailler. J’en connais beaucoup, mais n’ai jamais photographié dans certaines. Préparer ce livre m’a pris environ deux ans.
À chaque fois, nous sommes, selon la disponibilité de chacun, entre deux et cinq à descendre. Il y a tant de choses nécessaires à faire, entre le matériel, l’éclairage, la sécurité. On part parfois dans l’inconnu, sans savoir le temps qu’on va passer sous terre. On a toujours envie d’aller plus loin, mais il ne faut pas être trop gourmand. Les gens avec qui je travaille, sont tous des passionnés, et comme moi, ce sont des fous.
"Je veux montrer toute la beauté de ce monde au plus grand monde"
Qu’est-ce qui vous pousse à sortir un livre de vos expéditions sous terre ?
Comme c’est un monde inaccessible au plus grand nombre, je ne veux pas en garder l’exclusivité, bien au contraire, je veux montrer toute sa beauté au plus grand nombre. Mais attention, ce n’est pas un catalogue de voyage, c’est uniquement pour partager avec les gens la beauté du monde souterrain. Un milieu magnifique qui peut s’avérer très hostile.
Peut-on le comparer au monde de la surface ?
Ces deux mondes s’ignorent. Ils sont très fragiles tous les deux, même si l’inaccessibilité de l’un le protège plus que l’autre de la pollution. En surface nous avons la lumière, alors que sous terre, pas encore trop pollué, tout est obscur, voire tout noir. Par contre dès qu’on amène un peu de lumière, il devient tout autre. Personnellement, j’aime y composer ma propre lumière, comme dans un studio.
Quelle est votre prochaine destination ?
En juillet, je pars en Espagne, dans les Asturies, explorer un gouffre que j’ai déjà visité il y a plus de trente ans. Au cours de ma vie, j’ai visité près de cinquante pays sur les cinq continents, et suis descendu à – 700 mètres. Avant cela, j’exposerai au salon photo de Limogne, une douzaine de photos qui devraient surprendre.
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