Colère des agriculteurs : qui sont les "Ultras de l’A64", ces paysans rassemblés autour de Jérôme Bayle ?
Avec ses amis éleveurs de Haute-Garonne, Jérôme Bayle a créé les "Ultras de l’A64". L’association paysanne asyndical ambitionne de "recréer de la solidarité" entre agriculteurs et compte bien peser dans les négociations avec les pouvoirs publics, sans pour autant contourner les organisations syndicales.
Jérôme Bayle, la figure de la contestation agricole, refuse toujours de se syndiquer auprès des fédérations paysannes. Sa voix, il a décidé de la faire entendre en créant les "Ultras de l’A64". Un mouvement associatif paysan.
"Tout le monde veut nous rejoindre", indique l’agriculteur haut-garonnais installé à Montesquieu-Volvestre. Si l’éleveur bovin a créé l’association des "Ultras de l’A64", c’est pour poursuivre le mouvement et "recréer de la solidarité" entre agriculteurs.
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Le nom trouvé par l’organisation fait référence aux blocages de l’autoroute Toulouse-Bayonne où les exploitants ont protesté "pour enfin se faire entendre par le gouvernement". Le groupe ne veut pas court-circuiter les syndicats et son vice-président, Bertrand Loup, a d’ailleurs sa carte à la FDSEA 31.
Un mouvement qui prend de l’ampleur
En donnant naissance au réseau associatif paysan, l’exploitant du Volvestre souhaite construire l’agriculture de demain, en collaboration avec les syndicats et les autorités publiques. L’organisation compte aujourd’hui 200 adhérents en Haute-Garonne. Et le mouvement prend de l’ampleur, que ce soit au Pays Basque, dans le Tarn ou en Aveyron.
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Créer ce réseau était nécessaire pour l’éleveur bovin. "C’est une question de survie", expliquait-il à La Dépêche. Malgré les mesures annoncées par le gouvernement, la situation a peu progressé. "Les aides, c’est bien. Cela donne un peu d’oxygène mais cela ne dure qu’un temps […], on est en train de crever", regrette Jérôme Bayle.
Syndiqués et non syndiqués attendent que le gouvernement poursuive les efforts en faveur des exploitants agricoles. Ils n’excluent pas un redémarrage prochain de la mobilisation. "Plus on sera nombreux, plus on sera écoutés et respectés", espère Jérôme Bayle.
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