Colère des agriculteurs : budget, libre-échange, année blanche... Pourquoi les blocages continuent malgré les annonces de Gabriel Attal ?
Alors que Gabriel Attal a annoncé plusieurs mesures pour apaiser la colère du monde paysan, vendredi 26 janvier, des agriculteurs maintiennent les blocages. Les annonces du Premier ministre ne les ont pas tous convaincus. Pourquoi les manifestations continuent ?
Malgré les annonces, les blocages continuent. Gabriel Attal s'est rendu dans une ferme de Haute-Garonne, vendredi 26 janvier, pour tenter d'endiguer la colère des agriculteurs. En proposant plusieurs mesures - dont certaines devaient rentrer en application dès samedi - le Premier ministre a souhaité ouvrir un "nouveau chapitre pour l'agriculture française" et placer les problèmes des agriculteurs sur le haut de la pile.
Parmi les revendications cédées par le gouvernement, la fin de la hausse de la taxe sur le gazole non routier (GNR), plus de contrôle pour la loi Egalim, ou encore la simplification de certaines démarches administratives.
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Mais rien n'y fait, la FNSEA, le syndicat majoritaire, et Jeunes agriculteurs continuent les blocages. En effet, une partie des agriculteurs juge que leur trésorerie n'est pas assez soutenue. Le prix de leurs intrants augmente, alors que leur rémunération baisse et certains souhaitent même la détaxation de certains produits.
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Des questions partiellement répondues
La FNSEA considère quant à elle que, malgré les annonces de Gabriel Attal, les mesures proposées restent insuffisantes pour accompagner l'installation des jeunes agriculteurs. Pour sa part, le syndicat Coordination rurale avait pour principale revendication la création d'une "année blanche", pour le report des remboursements des crédits et pouvoir desserrer la ceinture.
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La question du libre-échange, n'a pour certains pas encore été réglée non plus. Les éleveurs se considèrent particulièrement impactés par ce système et regrettent notamment que le gouvernement n'en ait pas fait de l'élevage une "cause nationale". Interrogé sur BFMTV, Thomas Gibert, secrétaire national de la Confédération Paysanne, a déclaré : "Pour nous, c'est le moment de rompre avec le dogme du libre-échange qui nous étrangle depuis tant d'années."
Malgré tout, des blocages ont déjà été annoncés pour lundi. Paris, ainsi que le marché de Rungis, pourrait être la cible de nouvelle contestation paysanne dans la semaine à venir.
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