Attal entouré, Amélie Oudéa-Castéra totalement lâchée, Dati challengée… Les confidentiels de La Dépêche
Alors que le Premier ministre Gabriel Attal bénéficie d'un très bon accueil chez les députés, la ministre de l’Éducation Amélie Oudéa-Castéra pose toujours un sérieux problème à ces derniers et le cas Rachida Dati embarrasse les élus parisiens. Ce sont les coulisses de La Dépêche cette semaine.
Cercles amicaux : "Gabriel ne mange pas seul à la cantine"
"Je suis l'un des vôtres" a lancé Gabriel Attal aux députés lors de sa première réunion de groupe comme Premier ministre. Sa relation avec ses anciens collègues intrigue pourtant. "Il a quelques liens privilégiés avec certains mais il n'a pas de cercle de fidèles, il est relativement seul. Ça n’est pas quelqu’un qui chasse en meute" nous expliquait, cette semaine, un élu du Palais Bourbon qui faisait la comparaison avec Bruno Le Maire. Le ministre de l’Économie a agrégé autour de lui quelques jeunes élus qui se sont récemment auto-nommés les Coolkids. "Mais attention, corrige un pilier du groupe, ça n’est pas pour autant que Gabriel mange seul à la cantine". "Il reçoit beaucoup mais sur des sujets précis d’actualité et son conseiller est très présent à nos côtés", complète une députée.
Casting : un gauchiste au gouvernement
Les députés Renaissance attendent avec toujours autant d'impatience la suite du remaniement qui devrait être annoncée en fin de semaine prochaine. Alors que tous pensaient que les ministres qui se sont opposés à la loi Immigration seraient condamnés, Sylvie Retailleau a déjà été confirmée à la Recherche et Patrice Vergiete, l'ancien maire de Dunkerque, pourrait lui aussi sauver sa peau. "Il a été un immense maire, c'est un super mec, d'une grande profondeur d'esprit et en plus c’est un super marqueur de gauche, pour toutes ces raisons le Président veut le garder ", nous expliquait, cette semaine, un député. Le même croyait savoir que la ministre de la ruralité, Dominique Faure, serait confirmée, de même qu'Hervé Berville à la Mer alors qu'Olivier Becht (ex-ministre délégué au commerce extérieur) et Charlotte Caubel (ex-secrétaire d’État à l'enfance) sont donnés partants.
Amélie Oudéa-Castéra : un sparadrap qui ne passe pas
Si les manifestations des agriculteurs ont quelque peu occulté, médiatiquement, les multiples polémiques suscitées par la nouvelle ministre de l’Éducation nationale, Amélie Oudéa-Castéra, sur le terrain les députés sont toujours aussi souvent interpellés sur le sujet. "Ce que nous remontent les élus, c’est que ça ne passe plus sur le terrain", nous explique un pilier du groupe. Et un élu du nord d'ajouter : "C’est fini, je ne la soutiens plus quand on m'interpelle. Pour moi, le pire a été d'apprendre qu'elle avait fait le choix, pour ses enfants, de classes non mixtes alors qu'elle est supposée défendre la mixité à l'école". Mais d’autres élus plus proches de l’Élysée temporisent : "À 80 jours des JO c'est une ministre qui gère ses dossiers or on entre dans le 'money time' des JO" et un autre d'ajouter : "Elle a une capacité à délivrer, comme on dit en bon macroniste, dont on ne peut pas se passer".
Pédagogie : Macron va reprendre la route
La colère du milieu agricole a aussi contrecarré les plans de l’Élysée qui espérait, en ce début d'année, entrer dans une nouvelle phase du mandat d'Emmanuel Macron. "On est à un point-virgule du décennat, on marque une vraie respiration mais on garde le même style", aime à dire l’Élysée. "Il faut désormais que l'on donne à voir la traduction sur le terrain des projets de loi qui ont été votés, par exemple la mise en place des nouveaux magistrats", nous expliquait cette semaine un conseiller qui assurait que le chef de l’État allait, dès la crise terminée, multiplier les déplacements sur le territoire.
Paris : comme Dati dans un jeu de quilles
Ils sont rares les macronistes à dire du mal de la nouvelle ministre de la Culture, Rachida Dati. Lorsque les journalistes les interrogent sur sa nomination, en règle générale ils s'en sortent par la même pirouette : "Ça m'a beaucoup fait rire". Tous à part cet élu parisien qui nous avoue : "Quand j'ai entendu son nom je me suis dit, ouh là là ça va être le bordel à Paris". Et il n'en démord pas, Rachida Dati n'a pas vocation à être la candidate naturelle de Renaissance aux municipales de 2024 : "Ça ne sert à rien de tout miser sur une tête de gondole, on va travailler pendant deux ans sur un projet puis on organisera un vote des militants. Si elle veut se présenter à cette primaire, elle le peut". Pas sûr que ce soit du goût de la ministre.
J'ai déjà un compte
Je me connecteVous souhaitez suivre ce fil de discussion ?
Suivre ce filSouhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?