L'infertilité concerne un couple sur quatre en France
Lors de sa conférence de presse mardi, Emmanuel Marcon a abordé le problème de l'infertilité, qu'il considère comme un « tabou du siècle. »
Abordant la dénatalité qui frappe la France lors de sa conférence de presse à l’Elysée mardi soir, Emmanuel Macron a voulu évoquer la hausse de l’infertilité, un problème qu’il a qualifié de « tabou du siècle. » Un problème qui concerne un couple sur quatre en France soit 3,3 millions de personnes qui n’arrivent à pas à avoir de grossesse après 12 mois d’essai, selon la définition de l’OMS. Ce phénomène, qui s’est accentué au cours des vingt dernières années, a des causes multiples, à la fois médicales, environnementales et sociétales.
L’infertilité peut avoir des origines médicales, liées à des anomalies ou des dysfonctionnements des organes reproducteurs, chez l’homme ou chez la femme (endométriose, troubles de l’ovulation, obstructions des trompes ou des canaux déférents, qualité ou quantité du sperme…). L’infertilité peut aussi être influencée par des facteurs environnementaux comme l’exposition à des perturbateurs endocriniens, ou des facteurs sociétaux, comme le recul de l’âge de la première grossesse, qui diminue les chances de concevoir naturellement.
Un rapport en 2022
Pour lutter contre l’infertilité et aider les couples, plusieurs leviers d’action peuvent être activés : renforcer la prévention et l’information, en sensibilisant les jeunes adultes et les adolescents aux facteurs de risque de l’infertilité (tabac, alcool, obésité…) ; améliorer le diagnostic et la prise en charge de l’infertilité en facilitant l’accès aux consultations spécialisées, et en développant et élargissant l’accès aux techniques de procréation médicalement assistée (PMA) ; en enfin renforçant la recherche scientifique.
Le plan national de lutte contre l’infertilité qui doit permettre un « réarmement démographique », annoncé mardi par Emmanuel Macron, était en fait déjà prévu par la loi bioéthique de 2021. Dans le prolongement de la loi, le ministre de la Santé et le secrétaire d’État chargé de la famille avaient à l’époque missionné deux spécialistes pour « faire le point » sur les causes d’infertilité et proposer des mesures. Le professeur Samir Hamamah, chef du service biologie de la reproduction au CHU de Montpellier, et Salomé Berlioux, fondatrice de l’association Chemins d’avenirs, ont remis leur rapport à Olivier Véran, ministre de la Santé, en février 2022.
Ils appelaient à mettre en place « une stratégie nationale de lutte contre l’infertilité » – « un angle mort des pouvoirs publics » – et listaient plusieurs mesures dont la création d’un Institut national de la Fertilité.
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