Intelligence artificielle : "J'ai fait un devoir d’anglais avec ChatGPT, la prof n’a rien vu", avoue une élève de seconde d'un lycée près de Toulouse
Deux témoignages, une élève de seconde d'un lycée de la région toulousaine et une étudiante en master 2 à l'école d'ingénieurs ENSEEIHT de Toulouse, racontent comment l’utilisation de chatGPT a changé leur manière d’apprendre.
« J’ai utilisé chatGPT pour des formulations en anglais et je sais que d’autres élèves l’utilisent pour des dissertations, les profs ne remarquent rien… » Charline, élève de seconde dans un lycée de la région toulousaine, confie sans complexe avoir quelque peu « triché », mais la tentation est grande d’interroger l’intelligence artificielle.
« Le plus drôle, ajoute-t-elle, c’est que tu peux lui poser la même question, en tout point, sa réponse peut être différente et pourtant correcte. Pour mon devoir d’anglais, où nous devions raconter le jour de repos d’un employé d’hôtel, l’IA a fait cinq dissertations différentes. La prof a suspecté quelque chose, vu qu’on avait une formulation trop correcte pour notre niveau. Elle m’a juste demandé si quelqu’un m’avait aidée. »
« Cela m’aide à coder »
Étudiante en master 2 à l’école d’ingénieurs ENSEEIHT à Toulouse, Sonia a carrément pris son abonnement pour la version chatGPT4. Pour son cursus en informatique et intelligence artificielle, elle se sert régulièrement de l’IA « pour m’aider à coder ». « Au début, dit-elle, on pensait que chatGPT allait tout révolutionner, mais son aide est précieuse si l’on a de bonnes connaissances de base, car il se trompe. En revanche, il est très performant en matière de résumés de textes, pour corriger la syntaxe. »
Ne pas "mettre son cerveau en veille"
Le profil des utilisateurs est très changeant, explique l’étudiante. « Certains étudiants l’utilisent à outrance, d’autres pas du tout qui s’opposent au principe. Si l’on attend de l’IA qu’elle fasse tout, on peut vite devenir débile, mettre son cerveau en veille. Je l’utilise beaucoup pour comprendre davantage un cours, un concept qui m’a échappé avec un enseignant où, parfois, on n’est pas toujours attentif à tout ce qui se dit en cours. Mais cela reste assez difficile de prouver que c’est l’intelligence artificielle qui a tout fait… »
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