Tests auto. Mercedes Classe E hybride 300 AMG Line, c’est la classe !
Incontournable star de la marque à l'étoile, la Classe E s'offre un nouveau départ vers un succès promis. Disponible avec des motorisations diesel, essence et hybrides, elle arrive avec un niveau de technologie embarquée époustouflant. Bien dans la tradition des grandes berlines de Stuttgart elle devrait séduire ses utilisateurs habituels mais aussi convaincre de nouveaux adeptes. Premier voyage à bord de l'hybride rechargeable essence 300.
C’est une légende allemande et comme chacun le sait, les légendes ne meurent jamais. La classe E n’échappe fort heureusement pas à la règle. Une étoile sous un ciel étoilé...La grande maison de Stuttgart interprète la sixième génération de son ambassadrice la plus « populaire » avec un soin particulier et une charmante inspiration, sans jamais trop s’éloigner, c’est une règle d’or, de l’original.
Depuis le début du siècle, quelques berlines ont su résister à tous les vents, à toutes les modes, toutes les audaces, tous les changements « climatiques », celle-là en fait partie. On n’imagine même pas le catalogue Mercedes sans cette immense routière devenue au fil des ans une merveille de technologie. Sans exagérer ses mensurations (un petit centimètre supplémentaire pour la longueur, deux pour la largeur et l’empattement), son allure élancée n’abandonne pas les canons classiques et dégage pourtant un incontestable air de nouveauté. L’art de tout changer sans toucher l’essentiel. La face avant avec une vraie calandre reste fidèle au motif en doubles optiques (pour un éclairage adaptatif exceptionnel), et les feux arrière osent un clin d’œil à l’emblème de la marque. Détail charmant.
Bienvenue dans le monde du Superscreen
À l’intérieur, d’entrée, un très agréable choc avec cet univers totalement bouleversé et l’incontournable présence du Superscreen (à ne pas confondre avec l’Hyperscreen de l’EQS) qui court pratiquement d’un bout à l’autre de la planche de bord. Jamais un « copilote » n’a été aussi bien servi pour les longs trajets des vacances !
L’utilisation des écrans, l’absence de commandes physiques (ou presque) et le très large éventail des propositions demande un peu de patience pour se familiariser mais l’ergonomie impeccable permet d’avancer très vite. La qualité des matériaux et la finition en imposent. Les passagers arrière apprécient le maintien de la banquette, l’espace aux jambes mais auraient pu espérer un peu plus de place dans une auto aussi imposante. Le coffre souffre de la présence de la grosse batterie pour cette version hybride (170 litres de moins que les versions thermiques, ça fait quand même quelques paires de chaussettes ou raquettes de tennis à laisser sur le trottoir…), mais les plus gourmands pourront opter pour la version break.
Les quatre roues directrices, pas un gadget !
Une fois (très bien) installé, la vraie bonne surprise vient de l’autonomie électrique . On nous promet 118 kilomètres, mais on peut sans le moindre effort atteindre facilement les 100. Ça fait déjà pas mal et la « E » peut conduire pas mal de ses utilisateurs toute la semaine sans réveiller le quatre cylindres. Deuxième point de satisfaction, une fois la batterie déchargée, le bloc essence se montre fort raisonnable (7,5 l/100 pour un pareil vaisseau, il n’y a rien à dire) et comme on peut compter sur un réservoir de bonne taille, l’autonomie reste intéressante, ce n’est pas le cas pour tous les PHEV du marché.
Il existe, chez Mercedes, pas mal de modèles franchement mieux pensés pour vous ouvrir bien grand les voies du plaisir au volant , mais soulignons ici le châssis parfait, l’apport incontestable de la suspension pneumatique et des quatre roues directrices (4°5 d’angle de braquage). Ce dernier point a un coût : 3.400 € mais l’investissement ne se discute pas. La stabilité lors du passage en courbes et dans les quelques épingles que nous avons eu le bonheur de tordre lors de notre longue balade nous a bluffé. En mode Sport, même si la boîte peut traîner en chemin, on découvre un tempérament assez dynamique mais ce n’est évidemment pas ce que cette très distinguée allemande préfère.
LA FICHE
Longueur : 4949 mm
Largeur : 1880/2065 mm
Hauteur : 1468 mm
Empattement : 2961 mm
Garde au sol : 90 mm
Volume de coffre : 370 litres
Capacité du réservoir : 50 litres
Rayon de braquage : 11,6 m
Nombre de portes : 4
Nombre de places 5
Poids : 2210 kg
Énergie: essence hybride
Motorisation thermique : 4 cylindres 16 soupapes
Cylindrée : 1999 cm³
Puissance : 204 ch
Couple : 320 Nm à 2000 tr/mn
Bloc électrique : 129 ch
Couple : 440 Nm
Puissance cumulée : 313 ch
Couple cumulé : 550 Nm
Batterie : lithium-ion
Capacité batterie : 25,40 kWh
Vitesse maxi : 236 km/h
Vitesse maxi en électrique : 140 km/h
0 à 100 km/h : 5’’8
Transmission : propulsion
Boîte de vitesses : automatique 9 G-Tronic
Consommation mixte : 0,8 l/100 km
Consommation mixte batterie vide : 7,5 l/100 km
Consommation électrique : 20,7 kW/100 km
Autonomie électrique : 118 km
Rejets CO2 : 13-20 g/km
Puissance fiscale : 11 CV
LES +
- l’autonomie électrique
- la douceur d’utilisation en toutes circonstances
- le confort cinq étoiles
- le moteur impeccable en mode « tranquille » ou... « énervé »
- la très haute technologie embarquée
- la consommation d’essence plus que raisonnable
- les roues arrière directrices
LES -
- le coffre trop juste
- la boîte auto un peu paresseuse
- les tarifs
- le poids
LE CHIFFRE
17> Millions. Depuis la « 170 » sortie après la guerre, première voiture particulière à être propulsée par un moteur diesel, la classe E, à travers les générations (celle qui nous intéresse aujourd’hui est la 6e de l’ère moderne) a été vendue à plus de 17 millions d’exemplaires à travers le monde. Aucune concurrente n’a fait mieux dans ce segment des moyennes supérieures.
LE DÉTAIL
AMG Line> C’est la finition la plus sexy avec ses jantes alliage 20’’ spécifiques à cinq doubles branches, un kit carrosserie typé sport, des vitres acoustiques sur-teintées à l’arrière, le volant plus « dynamique » et le pédalier inox. Cochez l’option et préparez un « petit » budget supplémentaire (4.850 €).
LE PRIX
77.800 €
LA NOTE
17/20
Et en plus, elle sait tout faire...
Chaque jour, au même endroit, à la même heure, vous baissez votre vitre pour entrer sur votre lieu de travail. Chaque jour, au même endroit, à la même heure, vous aimez plus que tout écouter le même morceau des Stones...Chaque jour, au même endroit, à la même heure... si vous le lui demandez gentiment votre classe E peut vous précéder et donc effectuer à votre place ces petits gestes du quotidien. A vous de les lui proposer... Grâce à une de ses nombreuses fonctions tout bêtement baptisé « routine », la nouvelle classe E ajoute un service à sa désarmante panoplie. Le pire, c’est qu’il ne faut que quelques voyages pour adopter et rendre indispensables ces attentions inimaginables il n’y a pas si longtemps. Lors d’une halte entre Bordeaux et Toulouse, nous avons osé perdre près d’une heure en effectuant de passionnants massacres sur la « planète piaf » d’Angry Birds. Un peu plus loin lors de notre voyage, nous avons vibré (au sens propre et au sens figuré!) sur « Sweet sounds of heaven » caressés dans le dos par Lady Gaga en personne grâce à la technologie Dolby Atmos et au Burmester surround 4D. Vous avez le droit de ne pas nous croire, mais tous ces bijoux audio peuvent s’accompagner de changements d’ambiance lumineuse au rythme des différents morceaux !
Hormis sortir le chien ou tondre la pelouse…
La Classe E qui évolue aussi sur le terrain de la conduite autonome en vous proposant d’effectuer certains dépassements toute seule (il faudra quand même attendre une nouvelle législation, la France n’est pas encore tout à fait prête) propose à peu près tout ce qui se fait en matière de technologie embarquée. Soyez rassurés, vous ne serez jamais coupés de Tiktok ! Mercedes devient le premier constructeur à bâtir son propre système de navigation avec les données et fonctionnalités de Google Maps. Autre point fort, l’écran de droite, réservé au passager avant qui peut regarder son film ou jouer sans tenter son voisin ! La fonction de protection visuelle basée sur une caméra interdit en effet au conducteur d’avoir accès aux images… Ce même œil indiscret autorise, à l’arrêt (mais on peut continuer en audio), la participation aux visio-conférences, une activité si répandue dans les entreprises depuis la pandémie. Hormis sortir le chien ou tondre la pelouse, on ne voit pas ce qui échappe à la maîtrise du très intelligent logiciel MBUX dans sa dernière évolution.
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