Trafic d'animaux exotiques : la France parmi les pays les plus touchés en Europe
La France est l'un des pays européens les plus concernés par le commerce légal d'espèces vivantes sauvages, mais également par le trafic de ces animaux exotiques.
Entre 2018 et 2021, près de 3 000 espèces vivantes (oiseaux, reptiles, amphibiens) ont été saisies chaque année au sein des frontières de l'Union européenne. Bon nombre d'entre elles avaient pour vocation à devenir des animaux exotiques illégaux de compagnie, rapporte l'ONG Traffic, qui surveille le commerce de faune et flore sauvages à l'échelle internationale. "Mais il est probable que l'ampleur du problème soit, en réalité, bien plus importante", souligne l'organisation.
Sur le Vieux Continent, la France joue un rôle clé dans le commerce légal d'espèces sauvages (régi par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction, CITES), soit en tant que marché final ou bien comme zone de transit. Avec 28 millions de spécimens entre 2008 et 2017, l'Hexagone se classe dans le top 3 des pays importateurs du continent, souligne WWF.
Un marché mondial qui pèse 21 milliards d'euros chaque année
Dans ce contexte, la France est également l'une des plaques tournantes concernant les trafics, favorisés par le hub mondial que constitue l'aéroport Charles de Gaulle. Durant cette même période (2008-2017), 4 000 saisies ont permis de mettre la main sur plus de 2 millions de spécimens, "notamment des mammifères (vivants et leur corps, parties ou produits), des oiseaux (vivants ainsi que leur corps, parties ou produits), et des reptiles vivants", relate encore WWF dans son rapport émis en 2021 alors qu'un nouvel état des lieux du trafic doit être publié au début de l'année 2024.
À l'échelle mondiale, le commerce illégal d'espèces sauvages, qui représente près de 21 milliards d'euros chaque année, est considéré comme l'une des activités les plus lucratives derrière le trafic de drogues et d'armes. Et ne fait qu'accentuer l'érosion de la biodiversité à l'échelle de la planète. "Mettre en vente, vendre ou acheter un spécimen d’une espèce animale non domestique (protégée) est puni de trois ans d’emprisonnement et de 150 000 € d’amende", rappelait l'an dernier Franck Rastoul, procureur général de Toulouse, dans nos colonnes.
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