VIDEO. Mort de Nahel : "Il m'a tué mon fils"... la colère de la mère de l'adolescent à Nanterre, après la remise en liberté de l'auteur du tir mortel
À l'appel de la mère de Nahel, un rassemblement a été organisé sur la place Nelson Mandela de Nanterre, ce dimanche 19 novembre, quelques jours après la remise en liberté du policier auteur du tir qui a tué le jeune homme. Une marche pacifique pour manifester de la colère.
Plusieurs centaines de personnes se sont réunies dans le calme ce dimanche 19 novembre à Nanterre (Hauts-de-Seine), en scandant "Pas de justice, pas de paix". Après la remise en liberté du policier auteur du tir qui a tué Nahel, ce mercredi 15 novembre, sa mère Mounia a exprimé sa colère et son incompréhension : "Il m'a tué mon fils...il a été libéré... c'est inadmissible". La mère a évoqué avec émotion l'absence de son fils. "Le matin quand je me lève, il n'y a plus sa voix, sa tête, son sourire... Tu me manques mon bébé". Et réitéré son désir de justice. "Il faut qu'ils arrêtent de tuer des enfants (...) Nous continuerons à nous battre et à demander justice pour Nahel". Le visage masqué, des amis de Nahel ont aussi exprimé la remise en liberté du policier. "N'oubliez pas Nahel !", a lancé au micro un des amis de l'adolescent. "C'est toujours les mêmes qui meurent de refus d'obtempérer", a également dénoncé l'un d'eux, tandis que d'autres brandissaient des pancartes sur lesquelles était écrit "La police tue".
La mère de Nahel pleure
— Civicio (@CivicioY) November 19, 2023
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La justice a ordonné mercredi la remise en liberté du policier de 38 ans qui a ouvert le feu et tué Nahel, 17 ans, au volant de son véhicule, le 27 juin dernier, lors d'un contrôle routier dans les rues de Nanterre. La mort de l'adolescent a déclenché plus d'une semaine de violences, affrontements avec les forces de l'ordre et autres pillages dans de nombreuses villes de France, les plus graves émeutes survenues dans le pays depuis 2005. Le policier reste mis en examen pour meurtre et a été placé sous contrôle judiciaire.
"On est obligées de se battre, de venir pour lui"
Dimanche, Shaïnez, 16 ans, est venue avec sa mère protester contre cette décision. Elles vivent dans la cité Pablo Picasso et sont voisines de la mère de Nahel. "On est obligées de se battre, de venir pour lui", dit Shaïnez, révoltée par la remise en liberté "incompréhensible" du policier. "Nahel, on le reverra pas, et le policier sera avec sa famille pour les fêtes, c'est de l'injustice", a-t-elle déclaré à l'AFP.
Imane, étudiante de 19 ans à la faculté de Nanterre qui n'a pas souhaité donner son nom de famille, confie, elle, ressentir du "dégoût" après la libération du policier. Elle ajoute s'être déplacée pour "rappeler qu'un meurtre est un meurtre, quelque soit le statut" du mis en cause. Plusieurs manifestants portaient également des pancartes disant "435-1, la loi tue", référence à l'article du Code de la sécurité intérieure (CSI) qui régit les conditions dans lesquelles les policiers et gendarmes peuvent faire usage de leur arme. Présent au rassemblement, le député LFI Thomas Portes a répété que son groupe voulait l'abrogation de cet article de loi adopté en 2017.
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