Tests auto. BMW i5 eDrive40 : si, si, c'est une Série 5, une vraie, mais électrique...
La huitième génération de la grande routière de BMW vient d'arriver. Au catalogue, les toutes premières versions 100% électriques de la famille. Elles n'ont pas à rougir de la comparaison avec leurs prestigieuses devancières.
Nous n’avons pas rendez-vous aujourd’hui avec n’importe qui… L’iconique Série 5 de BMW reste tout simplement la grande routière la plus vendue dans le monde. Elle a d’ailleurs largement contribué, à l’époque, aux ambitions planétaires de la marque.
À l’occasion de l’arrivée de la huitième génération (sa naissance remonte à 1972) et des toutes premières versions 100 % électriques, le constructeur rappelle qu’une BM vendue sur cinq est une...« 5 ». Les États-Unis se présentent comme les meilleurs clients (20%) devant la Corée du Sud (19%), la Chine (10%) et, quand même l’Allemagne (9%). La nouvelle offre ne devrait pas altérer cet « éternel » succès, la « petite dernière» (elle a quand même beaucoup grandi : 36 mm en hauteur, 97 mm en longueur, 32 mm en largeur...) déboule avec de sacrés arguments. Avant de découvrir les versions thermiques (520d et 520d xDrive diesel 197 ch, 520i essence 208 ch) proposées aussi dès le lancement nous avons sauté dans la plus branchée de la famille, l’i5.
La bonne direction
Prenons soin, d’entrée, de rassurer les puristes et les plus inquiets. Même totalement électrifiée, cette Série 5 reste une Série 5 avec toutes les qualités de tenue, le niveau de performances qui ont fait la réputation du modèle, et toujours un vrai plaisir de conduite. Les 400 Nm de couple disponibles d’entrée ne sont évidemment pas étrangers au tempérament de l’imposante bavaroise. On peut souligner aussi l’excellente direction si généreuse en remontée d’informations indispensables à une balade « musclée ». Notre essai a eu lieu sous un ciel (et donc sur un revêtement) très humide sans que nous ayons à souffrir de problèmes de motricité. Le pack suspension pneumatique avec amortissement piloté couplé aux roues arrière directrices (lire plus loin) optimise à merveille les bonnes sensations au volant. Si cette eDrive40 vous semble en dessous de votre « appétit », notez qu’un petit monstre vous attend à l’étage au-dessus, l’I5 M60. Cavalerie doublée ou presque (601 chevaux) avec deux blocs électriques, un par essieu, 795 Nm de couple, et même 820 au passage en mode Sport ! Sensations garanties avec 3’’8 de 0 à 100 km/h mais...de 30.000 euros de plus.
Une BM, une vraie
Avec ses airs (et presque ses mensurations) de série 7, la 5 affiche fièrement l’identité de la marque allemande. Un capot nervuré interminable, un habitacle en retrait, la position de la malle, le fameux haricot de la calandre (que l’on peut « allumer » moyennant quelques euros), une silhouette modernisée mais très familière de l’univers BMW avec, en prime, un superbe « 5 » embossé sur le montant arrière.
À l’intérieur, on retrouve la double dalle regroupant deux écrans de 12 et 15 pouces et très légèrement orientée vers le pilote mais pas de boutons physiques sur la planche de bord. On peut quand même passer par la molette et les quelques touches situées sur la console, à droite du sélecteur, pour choisir les modes de conduite et les assistances. Pour le reste, avec un peu de patience... La 5 affiche un niveau de confort digne de sa réputation dans un silence presque troublant, privilège (ou handicap ! ) de ce type de motorisation.
À propos de l’autonomie, les promesses en ville semblent assez réalistes, beaucoup moins dès que l’on ajoute un bout d’autoroute. L’i5 peut digérer une puissance de 205 kW sur borne rapide en courant continu, ça permet à la pile de passer de 10 à 80 % de charge en une demi-heure. Enfin, le Turing break viendra renforcer l’offre initiale dès le printemps. Voilà la 5 repartie pour, au moins, un nouveau demi-siècle !
LA FICHE
Longueur : 5060 mm
Largeur : 1900 mm
Hauteur : 1515 mm
Empattement : 2995 mm
Garde au sol : 146 mm
Volume du coffre : 490 litres
Nombre de portes : 4
Nombre de places : 5
Poids : 2205 kg
Énergie : électrique
Motorisation : synchrone à excitation
Puissance : 250 kW (340 ch)
Couple : 400 Nm
Vitesse maxi : 293 km/h
0 à 100 km/h : 6’’
Batterie : Li-Ion 19,kWh
Capacité batterie : 83,90 kWh
Transmission : propulsion
Boîte de vitesses : automatique 1 rapport
Autonomie combinée : 502 km
Émissions CO2 : 0 g/km
Puissance fiscale : 7 CV
LES +
- les performances à la hauteur
- la personnalité de l’auto
- le style, les détails
- le grand confort
- les roues arrière directrices
- la réalité augmentée de la navigation, très vite assimilée
LES -
- l’espace réservé aux passagers arrière, surtout celui du milieu
- la consommation gourmande
- les matériaux assez ordinaires dans l’habitacle
- le poids
- nous n’n’avons pas trouvé de prise de courant
LE CHIFFRE
2500> Euros. Le prix de l’option roues arrière directrices, vraiment pas un gadget avec la suspension pilotée. Rayon de braquage amélioré (de 12,3 à 11, 7 m...), agilité, passage en courbe parfaitement stabilisé. L’essayer c’est l’adopter mais il faut accepter de gonfler (un peu) la facture.
LE DÉTAIL
Cadeau> L’achat d’une BMW i5 avant le 31 décembre 2023 est accompagné par BMW France d’ une année de recharge offerte sans limite. Pour les gros rouleurs osant franchir la « clôture électrique », ce n’n’est évidemment pas rien. Après la commande, une fois le compte BMW Charging activé, l’utilisateur peut ravitailler autant qu’il veut dans toutes les stations Ionity du réseau français. Ce cadeau ne concerne pas seulement la 5 mais tous les modèles entièrement électriques de la marque.
LE PRIX
76.200 € (M Sport 80.250 €)
LA NOTE
16/20
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