Meurtre de Justine Vayrac : un an après les faits, que faut-il attendre de la reconstitution prévue mercredi ?
Justine Vayrac, une jeune mère de famille de 20 ans, a été retrouvée morte à proximité de Brive-la-Gaillarde (Corrèze) dans la nuit du 22 au 23 octobre 2022. Une reconstitution doit avoir lieu mercredi 25 octobre prochain, à Beynat dans ce même département, en présence du principal suspect, Lucas L., un jeune agriculteur âgé de 22 ans.
C'était une nuit d'octobre. Il y a un an tout juste un an, Justine Vayrac, une jeune maman d'origine lotoise tout juste âgée de 20 ans, était retrouvée morte près de Brive-la-Gaillarde (Corrèze), dans le hameau de Eyzat-Haut à Beynat. Le suspect ? Lucas L. Ce jeune agriculteur aujourd'hui âgé de 22 ans est suspecté d'avoir enlevé, violé et tué la jeune femme à la sortie d'une boîte de nuit. Le jeune homme fait l'objet d'une mise en examen pour "séquestration, viol et meurtre" et a été placé en détention provisoire il y a près d'un an.
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Comme l'indiquent nos confrères du Populaire du Centre, mercredi 25 octobre prochain, Lucas L. va être extrait de la maison d'arrêt de Périgueux pour se rendre à Beynat, en Corrèze, où doit se tenir une reconstitution des faits. C'est la deuxième fois que le suspect se rend dans le petit hameau de d'Eyzat-Haut : le 13 décembre 2022, Lucas L. avait été amené sur le lieu du crime, au cœur même de l'exploitation agricole familiale, pour des "constatations techniques", selon le parquet.
Un déchaînement de violence
Cette nouvelle reconstitution devrait cette fois-ci permettre aux différentes parties de retracer avec précision le déroulé de cette nuit du 22 au 23 octobre 2022. Si Lucas L. a avoué avoir tué Justine Vayrac, le jeune homme nie en revanche le viol et l’enlèvement de cette jeune maman. Auprès des enquêteurs, le mis en cause a assuré qu'il avait eu un rapport sexuel "consenti" avec Justine et qu'il n'avait pas abusé sexuellement de la jeune femme. Il avait par ailleurs affirmé qu'il avait tué Justine Vayrac en lui assénant un coup de poing.
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Mais en décembre 2022, les résultats de l'autopsie et l'analyse toxicologique du corps de Justine Vayrac avaient mis à mal la version énoncée par le suspect.
L'examen avait révélé la présence d'hématome au niveau du col de l'utérus "compatible avec un viol", révélaient alors nos confrères de La Montagne. L'autopsie avait également démontré un véritable déchaînement de violence à l'encontre de Justine Vayrac : les médecins légistes ont détecté une fracture du nez, plusieurs plaies contuses de la face, une plaie profonde allant du nez à la mâchoire gauche, un hématome au niveau du sein gauche, une fracture du larynx et un sillon de pendaison complet, "correspondant au lien entourant le cou de la victime".
Selon le parquet, "la cause probable de la mort" de Justine Vayrac "est la strangulation".
L'enquête fragilisée ?
Selon nos confrères du Parisien, le principal suspect, Lucas L. ne devrait cependant pas prendre une "part active" lors de cette reconstitution. Le 13 décembre dernier, Me Michel Labrousse, avocat de la défense, avait conseillé à son client de garder le silence lors des constatations. Celui-ci avait par ailleurs indiqué que la défense "n'avait pas reçu le certificat d’autopsie" alors que celui-ci avait été communiqué à la presse.
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Au mois d'avril dernier, Me Michel Labrousse avait déposé une requête en nullité devant la chambre d'instruction de la Cour d'appel de Limoges. Celui-ci contestait la validité de la procédure car, selon lui, la loi n'aurait pas été correctement respectée.
Me Michel Labrousse affirmait alors que les droits de la défense n'ont pas été appliqués au cours de la garde à vue, Lucas L., le jeune agriculteur n'ayant pas été systématiquement assisté par son avocat lors des interrogatoires.
La chambre criminelle de la Cour de cassation doit statuer sur cette question le 7 novembre prochain. La décision pourrait avoir de lourdes conséquences sur l'enquête : les aveux de Lucas L. pourraient en effet être contestés et le dossier, vidé de son contenu.
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