Violences sur Hedi à Marseille : le policier en détention depuis 40 jours remis en liberté
Le policier marseillais auteur du tir de LBD qui aurait grièvement blessé Hedi, 22 ans, en marge des émeutes à Marseille début juillet, a été remis en liberté vendredi, a-t-on appris auprès de son avocat.
Après 40 jours de détention, le policier marseillais de 35 ans impliqué dans le passage à tabac du jeune Hedi a été remis en liberté vendredi 1er septembre.
Auteur du tir de LBD qui aurait gravement blessé Hedi, 22 ans, en marge des émeutes à Marseille en juillet, il avait été mis en examen et placé en détention provisoire dans le cadre de l'enquête.
Il sera remis en liberté ce vendredi, après une demande de son avocat qui a été acceptée par la justice. Il a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction d'exercer et d'entrer en contact avec ses trois collègues également impliqués dans l'affaire, a précisé Me Pierre Gassend.
Christophe "s'est expliqué sur les circonstances de ce tir de LBD, en démontrant qu'il en avait fait l'usage sur le jeune Hedi, alors que celui-ci était en train de lancer un projectile susceptible de menacer l'intégrité de ses collègues", a affirmé Me Gassend, reprenant les explications données par son client devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel d'Aix-en-Provence début août. "Christophe a estimé avoir fait son devoir dans l'exercice de ses fonctions, dans un contexte de violences urbaines", a-t-il poursuivi.
"Déferlement de mensonges"
"Compte tenu de la pression extrême dans ce dossier, cette remise en liberté ne m'étonne pas", a réagi Jacques-Antoine Preziosi, l'avocat du jeune Hedi, dont une partie du crâne a dû être amputée par les chirurgiens après son hospitalisation suite à ce tir de LBD puis son passage à tabac par d'autres policiers: "Hedi est effondré. Il est en plus à l'hôpital pour y subir des examens car son état de santé se dégrade".
"On va maintenant assister à un déferlement de mensonges entre le tireur et les cogneurs qui vont dire qu'Hedi était menaçant et qu'ils étaient en état de légitime défense. Or les vidéos disent le contraire", a insisté Me Preziosi.
Au total, quatre affaires de violences policières présumées ont donné lieu à l'ouverture d'enquêtes à Marseille, dont une a conduit à la mise en examen de trois policiers du Raid suite au décès de Mohamed Bendriss, 27 ans, très vraisemblablement touché d'un tir de LBD, la même nuit du 1er au 2 juillet où a été grièvement blessé Hedi.
Dans l'affaire Hedi, quatre policiers de la BAC de Marseille ont été mis en examen, pour violences volontaires aggravées par trois circonstances, le fait d'avoir été commises en réunion, avec usage ou menace d'une arme et par personne dépositaire de l'autorité publique dans l'exercice de leurs fonctions.
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