Émeutes à Marseille après la mort de Nahel : un policier mis en examen pour violences aggravées
Un policier suspecté d'avoir violemment agressé Otman, ce Marseillais de 36 ans qui assure avoir été passé à tabac en marge des émeutes liées à la mort de Nahel, a été mis en examen ce jeudi 31 août. Il s'agit de la quatrième enquête pour violences policières présumées dans le cadre des émeutes urbaines de juillet.
Les enquêtes pour violences policières présumées en marge des émeutes urbaines de début juillet s'accumulent à Marseille. Selon franceinfo, un policier, déjà placé en garde à vue mardi, a été mis en examen ce jeudi, soupçonné d'avoir violemment interpellé Otman, un homme de 36 ans.
Selon nos confrères, le fonctionnaire, placé sous contrôle judiciaire, a été mis en examen des chefs de violences aggravées, menace ou acte d'intimidation pour déterminer une victime à ne pas déposer plainte et abus d'autorité par personne dépositaire de l'ordre public pour faire échec à l'exécution de la loi.
Après la mort de Mohamed Bendriss, 27 ans, les blessures de son cousin Abdelkarim Y., 22 ans, éborgné après un tir de LBD, ou les images d'Hedi, 22 ans, apparaissant le crâne amputé à la télévision, c'est le visage d'Otman qui est apparu mardi sur Marsactu, site d'informations locales.
"Je n'arrive plus à sortir de chez moi"
"Je n'arrive plus à sortir de chez moi, dès que je dois faire une course, aller dehors me stresse. Je ne suis plus le même", avait témoigné Otman auprès du site d'informations locales Marsactu.
Vers 22h30-23h00, dans la nuit du 1er au 2 juillet, Otman, qui sortait d'un tabac qui venait d'être pillé, assure avoir été violemment interpellé par des policiers, une agression pour laquelle il a porté plainte le 19 juillet avant d'être convoqué deux jours plus tard par la police des polices, l'IGPN, chargée de l'enquête.
"De très nombreux éléments dans le dossier indiquent qu'il a été frappé par plusieurs personnes", entraînant une perte de connaissance et sept fractures au visage, assure son avocat, Me Nicolas Chambardon, interrogé mardi par l'AFP.
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