Dans le Lot, le festival Africajarc fait son cinéma
C’est dans la nouvelle salle des fêtes de Cajarc, à l’espace Françoise-Sagan, que le festival Africajarc, qui a débuté ce jeudi, invite le public à découvrir les dernières pépites du cinéma africain en grande partie inédites en France.
De l'Algérie à l'île Maurice
Venus d’horizons les plus divers du continent – cette année, Île Maurice, Tanzanie, Gabon, Tchad, Burkina Faso, Mali, Algérie, République centrafricaine – les films proposés, fictions et documentaires, plongent le spectateur dans des univers culturels, esthétiques ou poétiques largement méconnus qui remettent en cause les clichés et les poncifs.
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Plusieurs artistes africains accompagnent cette année leurs films et proposent des rencontres inédites avec le public à l’issue des projections. David Constantin, talentueux réalisateur mauricien, dont le dernier film, « Regarde les étoiles », primé dans le monde entier, a fait l’ouverture du festival ce jeudi 20 juillet au soir (rediffusion dimanche 23, 11 heures), nous offre un regard singulier, tout à la fois humain, poétique et social, qui transparaît dans deux autres de ses opus : « Lonbraz Kann » (samedi 22, 17 h 30) et « Gratter la mer, repeindre le ciel » (dimanche 23, 16 heures).
Les relations entre les migrants et leurs marabouts
Natyvel Pontalier, documentariste gabonaise reconnue, est déjà venue à Africajarc en 2012 avec son premier film. Cette année, elle propose dans un documentaire personnel exigeant « Sur le film du Zénith » (samedi 22, 16 heures), une stimulante réflexion sur l’identité.
Seydou Cissé, artiste et cinéaste malien, offre, à travers un riche kaléidoscope, un surprenant regard subjectif sur les relations entre les candidats à la traversée pour Europe et leurs marabouts restés à des milliers de kilomètres : « Taamaden » (dimanche 23, 14 heures).
Le réalisateur tchadien Emmanuel Rotoubam Mbaidé, affronte de son côté, à travers « Massoud » (dimanche 23, 17 heures), une fiction rigoureuse et ciselée, les avancées de l’Islam radical au Sahel ; un sujet abordé sous un angle complémentaire par Seydou Boundoane dans « Le Sermon des prophètes » (vendredi 21, 13 h 30).
Histoire d'amour politique ou polar sahélien
Preuve de l’éclectisme de la programmation, citons enfin « Vuta N’kuvute » (samedi 22, 11 h 30) une histoire d’amour politique qui se déroule à Zanzibar dans les années 50 ; « Nous, étudiants ! » (vendredi 21, 17 h 30) , un documentaire déroutant sur l’université de Bangui filmée de l’intérieur ; « La Dernière Reine » (vendredi 21, 15 h 30), une grandiose fresque historique algérienne et un polar sahélien haut en couleur, « L’affaire Sam Mory » (samedi 22, 14 heures) du talentueux réalisateur Boubacar Diallo.
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