Attentat de Nice : le procès en appel se tiendra du 22 avril au 14 juin 2024
Deux hommes, Chokri Chafroud et Mohamed Ghraieb, seront rejugés pour association de malfaiteurs terroriste (AMT) criminelle devant la cour d'assises spéciale statuant en appel.
Le procès en appel de l'attentat de Nice, qui avait fait 86 morts et 450 blessés le 14 juillet 2016 sur la Promenade des Anglais, se tiendra à Paris du 22 avril au 14 juin 2024, a appris mercredi 19 juillet l'AFP auprès de plusieurs avocats.
Deux hommes, Chokri Chafroud et Mohamed Ghraieb, seront rejugés pour association de malfaiteurs terroriste (AMT) criminelle devant la cour d'assises spéciale statuant en appel. À l’issue du premier procès, qui s'était tenu en l'absence de l'assaillant Mohamed Lahouaiej Bouhlel, tué par la police après avoir délibérément foncé sur la foule au volant d'un camion-bélier, Chokri Chafroud et Mohamed Ghraieb avaient été les plus lourdement condamnés, à dix-huit ans de réclusion criminelle.
Explications "mensongères, inconsistantes, partielles ou évasives"
Six autres personnes, cinq hommes et une femme, avaient été condamnées le 13 décembre 2022 à des peines allant de deux ans d'emprisonnement à douze ans de prison, pour des infractions de droit commun. En l'absence d'appel, ces peines sont devenues définitives. À l’encontre de Chokri Chafroud et Mohamed Ghraieb, la cour était allée au-delà des réquisitions du parquet national antiterroriste (Pnat), qui avait réclamé quinze ans de réclusion au terme de trois mois d'audience.
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"La gravité des faits commis par Mohamed Ghraieb et Chokri Chafroud est tout à fait exceptionnelle", avait estimé la cour statuant en première instance, fustigeant également leurs explications "mensongères, inconsistantes, partielles ou évasives".
Chokri Chafroud, "véritable inspirateur de l'attentat"
Dans leurs motivations, les cinq magistrats professionnels avaient relevé la "convergence idéologique" entre Mohamed Ghraieb et l'assaillant, auteur d'"un acte terroriste inspiré par la propagande jihadiste". Chokri Chafroud était quant à lui "un véritable inspirateur de l'attentat, non pas dans les mobiles religieux ou idéologiques de son action, mais dans le choix de son mode opératoire", avait considéré la cour. Elle s'était notamment fondée sur les messages échangés sur Facebook avec Mohamed Lahouaiej Bouhlel, où Chokri Chafroud suggérait à son ami d'utiliser "un camion comme arme de destruction". Les avocats de Chokri Chafroud et Mohamed Ghraieb, qui avaient plaidé l'acquittement, avaient immédiatement annoncé faire appel.
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