Festival Résistances : pour le dernier jour, Foix s'immerge au cœur des luttes victorieuses
Pour le dernier jour du festival Résistances qui a débuté le 7 juillet, à Foix, le réalisateur Valentin Fayet présente ses trois courts-métrages. Ils seront diffusés ce samedi à 11 puis 14 heures.
Vous êtes l’un des fondateurs de Zin TV, comment est né ce média d’action collective ?
Il est né en 2010 en Belgique. On avait envie que les personnes peu représentées médiatiquement, notamment les ouvriers, celles venant des quartiers populaires, aient un traitement plus approfondi, plus nuancé. La meilleure idée pour nous c‘était qu’ils prennent eux-mêmes les outils de communication. Donc nous avons créé une structure d’éducation populaire dans laquelle on enseigne les fondamentaux du cinéma. Pour nous, c’est la forme la plus adaptée pour dépeindre des réalités et militer.
Pour la première fois vous venez présenter au festival "Les Madrés", quelques mots dessus ?
Nous nous sommes intéressés au collectif "Les Madrés" créé par Latifa, une mère dont le fils avait été molesté par un policier dans un quartier de Bruxelles. Ce collectif remettait en question une cellule expérimentale, qui était un peu l’équivalent de la Brav-M en France. Donc on a suivi le collectif, ses revendications. Et nous avons assisté à cette lutte victorieuse puisqu’à la fin du processus de tournage, la cellule a été dissoute grâce finalement à la mobilisation de Latifa.
Puis vous présenterez aussi " Livrer bataille".
Oui ce film est le questionnement d’un livreur à vélo. Nous avons fait un premier tournage à Bruxelles lors d’une mobilisation contre Deliveroo, car les livreurs avaient des revendications syndicales. Mais en face ils n’avaient aucun interlocuteur. Ils ont finalement réussi à envoyer leur message. Mais pour nous cette lutte était internationale donc nous sommes allés en Angleterre, en France, à la rencontre d’autres livreurs pour voir si finalement les revendications étaient les mêmes.
Le film est sorti en 2020 et nous sommes en train d’en faire un deuxième car il y a eu certaines évolutions depuis, notamment la question des sans-papiers qui ont repris le flambeau. Avant il s’agissait pour les étudiants de gagner un peu d’argent, maintenant c’est tout un système avec une grande précarisation.
Le réalisateur aura l’occasion de revenir sur ces thèmes lors d’un échange collectif à 17h30.
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