Attaque au couteau à Annecy : tentative d'assassinat, garde à vue, pas de mobile terroriste... où en est l'enquête ?
Après l'attaque au couteau survenu ce mercredi matin, une enquête pour tentative d'assassinat a été ouverte par la procureure d'Annecy. Le parquet national antiterroriste ne s'est pas saisi de l'enquête.
Six personnes blessées, dont quatre enfants de 22 à 36 mois : tel est le bilan de l'attaque au couteau perpétrée ce jeudi 8 juin au matin, aux alentours de 9 h 30, dans un parc proche du lac d'Annecy, par un homme de nationalité syrienne. Ce jeudi soir, cinq personnes étaient toujours hospitalisées en urgence absolue. Trois enfants ont été transférés au CHU de Grenoble après une première intervention chirurgicale à Annecy tandis qu'un autre mineur a été hospitalisé à Génève (Suisse). Parmi les victimes figurent deux jeunes touristes de nationalité britannique et néerlandaise.
Quelques heures après ce drame qui choque la France, la procureure de la République d'Annecy a fait le point sur l'enquête en cours. Voici les éléments connus.
Une enquête ouverte pour "tentative d'assassinat"
L'auteur présumé des faits, Abdlmasih H. a été interpellé à 9 h 45 par la police. Soit quatre minutes après un appel reçu par la salle de commandement d'Annecy. L'homme, inconnu des services de police et de justice, se trouve toujours gardé à vue (48 heures) dans les locaux du commissariat de la ville.
Une enquête a été ouverte pour tentative d'assassinat par la procureure d'Annecy Line Bonnet-Mathis, ce qui signifie que les enquêteurs envisagent que l'homme avait prémédité son acte.
Une seconde enquête a été ouverte concernant les tirs de la police puisqu'au moment de l'interpellation, l'agresseur a tenté de s'enfuir, attaquant au passage une personne âgée. Un des tirs des policiers a alors touché le passant comme l'a indiqué la procureure.
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"Aucun mobile terroriste apparent"
"Aucun mobile terroriste apparent" n'a jusqu'à présent été relevé, indique Line Bonnet-Mathis. Le parquet national antiterroriste ne s'est pas saisi du dossier, mais est présent sur place pour évaluer la situation. Abdalmasih H., décrit comme un "sans domicile fixe" qui serait arrivé en novembre dernier du côté d'Annecy, portait une croix chrétienne et a dit en anglais la phrase "Au nom de Jésus Christ" au moment de l'attaque. L'homme a utilisé un couteau pliable.
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Pas de traces de stupéfiants ni d'alcool chez l'assaillant
D'après les premiers éléments, le suspect n'était ni sous l'emprise de drogues ni d'alcool au moment des faits. Présente sur les lieux du drame dans la journée, la Première ministre Elisabeth Born a par ailleurs précisé que l'homme ne présentait pas d'antécédent psychiatrique, ni aucune blessure grave selon la procureure.
Le profil du suspect
Né en 1991, l'homme a été marié et est père d'un enfant de trois ans qu'il a eu avec une Suédoise, dont il a divorcé l'an dernier. Dans le pays de son ex-femme, où il a vécu pendant 10 ans, il avait obtenu le statut de réfugié avant d'en partir, n'arrivant pas à obtenir la nationalité.
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Arrivé sur le territoire national l'an passé, Abdalmasih H. a fait une demande d'asile le 28 novembre dernier auprès de l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), où il s'était présenté comme un "chrétien de Syrie". Une demande rejetée car il avait déjà ce même statut en Suède. D'un point du droit européen, ce dernier était en situation régulière.
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