Porte-avions Foch : pourquoi la décision de couler l'ancien fleuron de la marine française suscite la polémique
La coque de 266 mètres et ce qu'il reste de l'ancien fleuron de la marine française, passé sous pavillon brésilien en 2000, vont finir au fond de l'Atlantique. "Ne m'appelez plus jamais Foch", aurait pu chanter Michel Sardou...
Les autorités brésiliennes ont décidé de couler dans l'Atlantique l'ancien porte-avions Foch, fleuron de la marine française passé en 2000 sous pavillon brésilien, qui a longtemps erré en mer à la recherche d'un port refuge.
"Face aux risques qu'implique le remorquage et en raison de la détérioration de la flottaison (...), la seule solution est d'abandonner la coque en la coulant de façon contrôlée", ont expliqué dans un communiqué conjoint la marine et le ministère de la Défense du Brésil, ajoutant que vu son état, "un naufrage spontané" de la coque était inéluctable à terme.
Un "crime environnemental"
Il y a deux semaines, la marine avait annoncé avoir pris en remorque l'ancien porte-avions dans l'Atlantique, à 315 kilomètres des côtes brésiliennes. Elle avait précisé qu'au vu de son état de dégradation et "du risque élevé" qu'il représente pour l'environnement, elle n'autoriserait pas son retour dans un port ou dans les eaux territoriales brésiliennes.
Plusieurs ONG avaient alors fait part de leur crainte de voir le Brésil commettre un "crime environnemental", l'association Robin des Bois qualifiant l'ancien porte-avions de "colis toxique de 30 000 tonnes".
Construit à la fin des années 50 dans le chantier naval de Saint-Nazaire, dans l'ouest de la France, le Foch a été pendant 37 ans au service de la marine française. Il avait été acheté en 2000 par le Brésil, qui l'avait rebaptisé Sao Paulo.
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