Bernard Laporte démissionne de la FFR : le rugby français en pleine crise, l'opposition démissionne en bloc et dénonce un "putsch"
Ce vendredi 27 janvier, la FFR connaît l'une des plus grandes secousses de son histoire, avec la démission de son président, cerné par les affaires judiciaires et la défiance de sa base.
À 8 mois de la Coupe du monde 2023 en France, le rugby français traverse une grave crise institutionnelle. Le président de la Fédération, Bernard Laporte, a démissionné ce vendredi 27 janvier, cerné par les affaires judiciaires (il a été condamné à deux ans de prison avec sursis pour corruption, il a fait appel), désavoué par sa base (les clubs amateurs ont majoritairement voté "non" à Patrick Buisson, son candidat pour assurer un intérim de la présidence) et mis sous pression par la ministre des Sports Amélie Oudèa-Castéra.
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Cette dernière était présente au centre national du rugby, à Marcoussis ce vendredi 27 janvier, où les membres du comité se sont réunis pour tirer les enseignements du référendum. Apprenant la nouvelle de la démission de Bernard Laporte, la ministre a salué "une bonne chose pour le rugby français".
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Elle a aussitôt demandé la démission de l'ensemble du comité directeur, ce qui aurait eu comme conséquence, selon les statuts, la tenue de nouvelles élections dans un court délai de 6 semaines.
Le comité directeur, sur laquelle la ministre n'a pas autorité, n'a pas suivi les incitations d'Amélie Oudéa-Castéra. Ses membres ont choisi de rester en poste, le trésorier Alexandre Martinez devrait assurer l'intérim jusqu'en juin, date du congrès de la FFR, lors duquel sera élu un nouveau président.
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Le maintien du comité directeur a provoqué la très grande colère du groupe d'opposition, "Ovale Ensemble", emmené par Florian Grill, candidat malheureux contre Bernard Laporte en 2020 : "On ne peut pas cautionner ce hold-up, a-t-il déclaré ce vendredi. C'est une sorte de diktat sur le rugby français. Ils veulent décider entre eux d'un président par intérim, qui gérera sans légitimité électorale la fédération jusqu'en juin. Ce n'est pas respectueux du vote du référendum. C'est une forme de putsch. C'est un déni de démocratie. En démissionnant, on les met devant leurs responsabilités. On a demandé leur avis aux clubs et, aujourd'hui, on vient leur dire que leur avis ne sert à rien. C'est grave."
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