Événement essentiel
L’agriculture fait battre le cœur de l’Occitanie. ça ne date pas d’hier. Depuis des siècles, notre région a labouré ses champs, les a ensemencés, a planté des vignes, élevé des troupeaux, elle a façonné nos paysages, elle a nourri les hommes avec obstination, elle a toujours été au rendez-vous des saisons, toujours dévouée à sa terre, moyennant quoi tous ceux qui œuvrent dans l’agriculture et l’agroalimentaire ont une place à part dans l’économie et la culture occitane. Nous sommes tous, peu ou prou, les enfants de nos paysans, nous avons grandi pour certains à l’ombre des labours, nous gardons leur accent, nous sommes redevables de leurs efforts quotidiens, nous aimons leurs traditions et les fruits de leur travail, nous nous reconnaissons comme membres d’une même famille.
Bien sûr, la plupart d’entre nous vivons à la ville, loin du travail des fermes et des champs, et sommes devenus des citadins consommateurs - en tout cas des « consommateurs avertis » qui savons reconnaître la qualité d’un produit, ce qui fait son goût incomparable -, nous sommes, par on ne sait quel atavisme intellectuel, admiratifs du travail de la terre. Mais va-t-on suffisamment à la rencontre de ceux-là qui nous procurent une alimentation de premier choix, connaît-on vraiment tous leurs trésors, n’a-t-on pas oublié avec le temps ce qu’il faut d’efforts, d’obstination et d’imagination pour garantir une belle récolte, offrir un élevage de qualité, produire un vin qui ravisse les palais ?
C’est pourquoi la rencontre entre agriculteurs et citadins, entre producteurs et consommateurs, telle qu’elle est programmée ces jours-ci au salon REGAL à Toulouse, constitue un événement essentiel.
L’agriculture d’Occitanie avance aujourd’hui les yeux ouverts. Elle est consciente de ce qu’elle produit. Et, quand l’Union européenne lui accorde le prix de « Meilleure région pour l’agriculture biologique », c’est pour elle un encouragement à poursuivre un pacte de qualité.
Bien sûr, les aléas du réchauffement climatique et la hausse du prix des énergies et des matières premières, constituent des obstacles pour les exploitations. Il leur faut être accompagnées par les institutions publiques comme le fait la Région Occitanie, et comprises par l’opinion dans leurs besoins vitaux - et, en priorité, le besoin d’une irrigation qui nécessite plus que jamais une meilleure gestion de l’eau et donc des retenues suffisantes.
En dégustant des produits régionaux, en caressant un agneau du Quercy, et en interrogeant les producteurs du salon régional de l’agriculture, le citadin consommateur prendra la mesure de la richesse incomparable de l’agriculture occitane et de la nécessité d’assurer sa souveraineté alimentaire. Le meilleur de l’Occitanie vous y attend. Dégustez-le !
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