Lot : les soignants suspendus demandent de l'aide à Aurélien Pradié pour être réintégrés
Les soignants suspendus depuis la mise en place du pass vaccinal veulent être réintégrés. Ils ont sollicité ce lundi le député Aurélien Pradié et demandent une proposition de loi.
Les soignants suspendus ont frappé à la porte du député. Ce lundi matin, Aurélien Pradié a reçu à la mairie de Coeur-de-Causse une trentaine d'agents du milieu médical venus de tout le Lot. Les soignants qui ne peuvent plus exercer depuis la mise en place du pass vaccinal n'ont pas tourné autour du pot : ils veulent être réintégrés. Et pour ça, ils ont besoin d'aide. " Je ne veux pas savoir si vous avez été vaccinés ou pas, la citoyenneté ne s'achète pas en fonction de la vaccination. Pas plus qu'il n'y a des citoyens de première et de seconde zones", a commencé par expliquer le député LR de la première circonscription. Il reprend : " J'ai toujours encouragé à se faire vacciner mais je me suis opposé à la vaccination obligatoire". Face à lui, les soignants détaillent leur situation. " En février, je travaillais dans un Ehpad du Lot, sans masque, c'était une vraie guerre psychologique, bien avant la guerre en Ukraine, on a tellement de traumatismes qu'on ne peut pas tourner la page", raconte une infirmière.
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" Les dégâts sont là, nombre d'entre nous ont perdu leur métier, leur revenu parfois un conjoint. La réintégration n'est pas suffisante, on demande une reconnaissance du préjudice que l'on a subi", poursuit Jean-Pierre Riu, veilleur de nuit à l'institut Camille Miret, à Leyme. " Ce qui est arrivé est exécrable, des infirmiers suspendus ont été réintégrés pour quatre mois puis plus rien puisqu'ils ont à nouveau été suspendus. Il faut désormais clôturer cet état d'urgence, revenir comme avant et avancer", note le médecin Pierre Forcade à Figeac.
Ils veulent "des aides, le droit au chômage, une formation"
" On nous a mis un couteau sous la gorge et on m'a menacé en me disant que je mettais les autres en danger parce que je n'étais pas vaccinée, c'est à vomir", reprend l'infirmière. Un autre soignant réclame " des aides, le droit au chômage ou au moins une formation pour tous ceux qui ont été mis à la rue comme s'ils n'existaient plus en tant que citoyens, qui n'ont même pas pu avoir de rupture conventionnelle ".
Le député veut bien les aider. Mais hors de question de débattre de la vaccination. "Ne tombez pas dans la dualité des pro et des antivax, vous n'en sortirez pas gagnant", conseille-t-il. Reste maintenant à se mettre d'accord sur la forme... " Si on demande de l'aide aux soignants actifs, pour qu'ils signent une pétition en notre faveur qu'en pensez-vous ?", demande une soignante de l'institut Camille Miret. Aurélien Pradié approuve : " Ça peut avoir du poids". Mais les soignants lotois visent plus haut : ils veulent une proposition de loi ou un amendement. Le député les met en garde : " Je ne suis pas sûr qu'un projet de loi soit l'outil le plus adapté car il ne s'agit pas de rajouter une loi, il s'agit de revenir à la vie normale". Selon lui, la proposition de loi aurait trop peu de chances d'être examinée par l'Assemblée nationale. Pour la manière donc, ça reste à voir. Mais sur le fond, le député promet " de remonter au créneau avec son groupe parlementaire d'ici la fin de l'année".
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