Violences sexuelles et sexistes : le ministère de l'Enseignement supérieur double le budget pour les facultés
Sylvie Retailleau est revenue sur les initiatives que le gouvernement met en place pour lutter contre les violences sexuelles et sexistes ; elle a notamment annoncé une augmentation drastique des moyens et un recours aux réseaux sociaux pour une médiatisation des projets gouvernementaux.
La ministre de l'enseignement supérieur Sylvie Retailleau a annoncé au sein d'un entretien tenu le 8 octobre auprès de nos confrères du Parisien un doublement du budget consacré à la lutte contre les violences sexuelles et sexistes dans l'éducation supérieure. Celui-ci, actuellement de 7 millions d'euros, est incapable de suffire face à "un réel besoin d'action, de formation", explique la ministre.
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Une multiplication des initiatives ministérielles
Sylvie Retailleau a également indiqué que sur "vingt et une actions prévues [par le ministère], quinze ont déjà démarré l'année universitaire dernière". On trouve parmi celles-ci, on trouve des "sessions de formation" mais également des "cellules de signalement", outil très en vogue.
Ces cellules contre les violences sexuelles et sexistes se multiplient en effet en France selon la ministre, avec un accès à "de l'aide juridique, une enquête administrative" ou une saisine de la "commission disciplinaire", selon la ministre. D'après Sylvie Retailleau, ces cellules sont "un espace de confiance et de confidentialité, un peu comme chez le médecin. Certaines personnes se sentent plus à l'aise à l'écrit, par mail, d'autres vont avoir envie de venir parler à quelqu'un"
"Sans oui, c'est interdit"
Par ailleurs, on assiste selon la ministre à une libération de plus en plus grande que la parole : Sylvie Retailleau explique que "sur l'année universitaire 2019-2020, 140 000 personnes ont été concernées par des agressions ou tentative d'agressions, soit 4 % de la population étudiante".
Cette lutte pour la libération de la parole et la lutte contre les violences s'effectue aux côtés d'Isabelle Rome, ministre déléguée en charge de l'Égalité entre les femmes et les hommes, indique Sylvie Retailleau. Une vaste campagne d'affiches sous le slogan "Sans oui, c'est interdit", va par ailleurs être lancée dans les établissements du supérieur. La ministre évoque également un "partenariat avec l'association Sexe et consentement", mais également sur "les réseaux sociaux avec Konbini", pour visibiliser au mieux les initiatives du gouvernement sur le sujet.
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