Rodez. Jean-Philippe Savignoni fait parler le cœur des pierres
Le conteur ruthénois a animé, hier, la visite à la découverte du musée Fenaille.
De la lumière, Jean-Philippe Savignoni en donne par le ton de sa voix et son humour. Son talent de conteur permet le pas de côté pour apprendre par le gai savoir. Ce qui fut le cas hier au musée Fenaille où il donne rendez-vous chaque premier dimanche du mois pour conter l’histoire des statues-menhirs. Petites et grandes histoires s’entremêlent sur le commerce qui siégeait en lieu et place de la cour Jouery aujourd’hui à la naissance du musée grâce à Maurice Fenaille, ami d’Eugène Viala et de Rodin passant des moments à glisser sur la barque. Le temps de la visite s’écoule comme le grès rose dans un sablier. Ce satané temps dont il faut laisser une trace. "Le blanc de la neige" dit le conteur en citant Shakespeare. Qu’il convoque Saint-Augustin ou Paul Valéry, ce n’est jamais prétentieux mais au contraire, en quête d’humanisme. Les Hommes ont ainsi laissé ce patrimoine bâti et au troisième étage du musée, après avoir pris "la fusée", glisse Jean-Philippe Savingoni, on remonte au temps des pyramides pour découvrir un florilège de statues-menhirs. On en compte 150 en Aveyron, ce qui en fait la première collection d’Europe. Il joue avec une cupule pour montrer les yeux des statues-menhirs, lie l’universalité des pierres venues d’autres contrées ou avoue tout ce qu’on ne sait pas et qui fait la force des mythes. Ce qui donne sens finalement à nos existences. Le public l’a bien compris, nombreux hier, à suivre les pas du guide.
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