Covid-19 : "pic épidémique à la rentrée", "nouvelle vague à l'automne"... Quel scénario à venir ?
Alors que la France connaît en ce moment une décrue épidémique, la présidente du comité de veille et d'anticipation des risques sanitaires, Brigitte Autran, prévient : une nouvelle vague à l'automne prochain est presque certaine. Les causes en sont encore incertaines.
Le comité de veille et d'anticipation des risques sanitaires, successeur du Conseill scientifique spécial Covid, a, depuis mercredi 17 août, une présidente : la professeure d'immunologie et spécialiste des vaccins Brigitte Autran.
Dans une interview accordée au Parisien, celle-ci alerte déjà sur les mois à venir concernant la situation sanitaire liée au Covid-19 : "Le scénario le plus probable est celui d’un pic épidémique à la rentrée", avance-t-elle.
Arrivée d'un nouveau variant ou retour du froid ? Brigitte Autran ne s'avance pas sur les causes de ce pic, "mais il est quasi certain qu'il y aura une vague à l'automne".
De son côté, il y a quelques jours, le médecin épidémiologiste et directeur de l'Institut en santé globale de l'université de Genève Antoine Flahaut se montrait plutôt rassurant auprès de la Dépêche du Midi : "On ne voit pas se profiler, nulle part en Europe, de nouveaux sous-variants qui sembleraient s’imposer et devenir dominants à leur tour. On pourrait donc bénéficier à la rentrée de septembre d’une accalmie un peu plus durable que les précédentes."
Les variants BA.2.75 et BA.4.6
Deux variants pourraient peut-être changer la donne. Le BA.2.75, de la famille d'Omicron et identifié en mai en Inde et dont trois cas seulement ont, pour l'instant, été détectés en France. Celui-ci "ne semble pas associé à une augmentation importante des hospitalisations et des décès en Inde", expliquait le professeur Flahault.
Le second, le BA.4.6, a été placé sur la liste des variants dits "préoccupants" par le Centre pour le contrôle et la prévention des maladies aux États-Unis. Selon ce dernier, ce variant aurait "une plus grande transmibilité, une sévérité accrue ou une neutralisation réduite par les anticorps."
Mais il est impossible encore de dire si ces variants vont s'implanter ou non en France.
Des "leviers restent à activer"
Dans tous les cas, pour éviter les décès et les formes graves de la maladie, "des leviers restent à activer", affirme Brigitte Autran, dans les colonnes de nos confrères, rappelant que "l'épidémie de Covid n'est pas derrière nous."
Celle-ci déplore qu'"il y ait encore trop de personnes non vaccinées ou non revaccinées" (dose de rappel) et que des traitements existants contre les formes graves comme le Paxlovid sont encore "trop peu connus, trop peu proposés aux patients fragiles."
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