VIDEO. Pouvoir d'achat : comment manger bio sans que cela vous coûte plus cher
Difficile d’arbitrer dans un budget quand l’inflation nous oblige à faire des économies. Les produits bios, qui ont la réputation de coûter plus cher que les produits conventionnels, peuvent faire les frais de la crise, d’autant plus qu’ils sont facilement substituables. Et pourtant, saviez-vous qu’ils étaient moins sensibles à l’inflation que leurs clones sortis de terre à grand renfort d’intrants ?
Il n'y a pas de petites économies quand l'inflation repart à la hausse. Les agriculteurs spécialisés en produits bios s'en sont aperçus avec la baisse de la consommation qui les frappe depuis quelques mois, après des années de croissance à deux chiffres.
Pourtant, leurs produits sont globalement moins impactés que ceux de leurs confrères installés en conventionnel. Exemple avec les céréales pour lesquelles l’écart de prix payé au producteur n’est plus que de 10 %, contre 35 % à 40 % avant la flambée des cours mondiaux. Et pour cause, ces mêmes intrants subissent la hausse du coût des matières premières de plein fouet là où les coccinelles et autres ennemis naturels des ravageurs de culture ne coûtent rien aux agriculteurs bios, qui ont aussi des coûts de transport bien moins élevés dans les circuits courts qu’ils affectionnent.
Reste malgré tout de petits écarts de prix à rattraper, en dehors des œufs bios pas plus chers que les œufs label rouge. Et là, il y a une astuce que s’empresse de livrer Dominique Caron, le directeur de Biofinesse, une SAS de 28 salariés installée à Toulouse...
Comment réduire le gaspillage alimentaire
« Si on travaille bien sur le gaspillage, globalement, il n’y a pas de surcoût sur le bio. » Il faut donc ajuster les portions pour éviter de jeter, mais aussi prendre conscience que la viande issue d’un élevage conventionnel rend 10 à 20 % d’eau à la cuisson, « ce qui n’est pas le cas de la viande bio » s’empresse de préciser Dominique Caron, en vantant des portions plus petites en bio, avec le même effet de satiété et plus de goût.
Autre exemple avec des carottes bios. « Si vous les lavez bien, pas la peine de les éplucher ; ça fait gagner du temps et du poids. » Ou encore avec une boîte de pois chiches bio : « On peut garder le jus et faire une mousse au chocolat avec. Il y a plein de trucs comme ça. L’idée, c’est de ne rien jeter », martèle Dominique Caron dont la société spécialisée dans la restauration collective propose près de 5000 produits bios, dont 88 % viennent de France.
Pour lui, cuisiner bio, c’est comme le goût, ça s’éduque.
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