TEMOIGNAGE EXCLUSIF. Cannibale échappé à Toulouse : un témoin raconte l'agression ultra-violente de la septuagénaire
Françoise, cette femme de 73 ans agressée mercredi soir dans le quartier des Chalets à Toulouse, a été défendue par des voisins. Jack, le premier intervenant témoigne.
"J'étais ici, sur mon canapé, ma fenêtre était ouverte et j'ai entendu les cris d'une femme dans la rue". Jack, 24 ans, habite un petit immeuble très proche du lieu de l'agression de Françoise, dans le quartier des Chalets à Toulouse. Peu avant 22 heures, mercredi 19 janvier, il assiste à une scène ultra-violente en se penchant à sa fenêtre. "Là, je vois au loin quelqu'un avec un gros bâton qui tape sur cette femme".
Ni une, ni deux, le témoin enfile ses espadrilles. Il dévale les escaliers de son immeuble. "Je suis descendu le plus vite possible. Quand je suis arrivé, l'homme n'était plus là. La femme était sur le dos, les bras écartés. Elle avait une mare de sang derrière la tête. J'ai cherché où le gars pouvait se trouver."
"Il était complètement incohérent"
En face de la scène de l'agression, Jack aperçoit un homme sur les marches de l'escalier d'un pavillon. "Je n'étais pas sûr que c'était lui. Il y avait quelqu'un dans le logement. Cet habitant m'a fait un signe pour me dire que c'était bien l'agresseur sur les marches". Alors Jack va au contact. "Je l'ai pris à partie ce gars. Je lui ai demandé pourquoi il avait fait ça. Il était complètement incohérent. Il parlait de l'enfer... Puis il a descendu les escaliers".
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À ce moment-là, un voisin arrive muni d'une carabine et menace Jérémy Rimbaud. Le furieux tente de lui arracher l'arme des mains et reçoit des coups portés avec la carabine. Il est maîtrisé avec difficultés. "Il était au sol sur le ventre". Une voisine a appelé les pompiers et moi j'ai appelé la police. "J'ai pu parler avec la dame qui avait mal à la tête. Lui a voulu se relever pour se battre. Puis il s'est rassis. J'ai dit à la police de venir vite et deux véhicules de la BAC sont arrivés".
"Un acte gratuit"
Au moment de son interpellation, Jérémy Rimbaud surprend les témoins. "Il n'a opposé aucune résistance, c'était vraiment bizarre par rapport à son comportement juste avant. En fait, tout était bizarre, il avait presque une apparence normale. Je ne me serais pas inquiété en le croisant dans la rue. Il n'avait plus rien de menaçant quand il n'avait plus son bâton d'1m20 plus épais qu'un gourdin. Il a même eu une crise de pleurs".
À terre, Françoise est "lucide". "Elle m'a dit qu'il l'avait tapée à la tête et aux bras. Quand les pompiers sont arrivés, elle ne pouvait plus bouger ses bras. Il a fallu que le Samu intervienne. Je pense qu'elle a les bras cassés". Au total, quatre personnes sont intervenues lors de l'agression. "Je crois que, si un voisin n'avait pas gueulé, il aurait fini le travail. Pour moi c'est un acte gratuit, il ne la connaissait pas. C'est une dame qu'on voit tous les jours sortir son chien".
Après le départ de la victime pour l'hôpital, les voisins ont continué leur chaîne de solidarité et ont recueilli l'animal de cette dernière.
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